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Aides sociales: La Poste débourse 1.500 euros par agent

La Poste a dépensé 415,5 millions d'euros.

La Poste a dépensé 415,5 millions d'euros. - Eric Piermont - AFP

Le montant des activités et aides à vocation sociale a atteint 415,5 millions d'euros, selon un rapport de la Cour des comptes. Mais des améliorations restent à apporter.

La Poste se montre généreuse. Le montant global des activités et aides à vocation sociale destinées aux agents de La Poste s'est élevé en 2013 à 415,5 millions d'euros, soit environ 1.500 euros par agent, selon un rapport de la Cour des comptes publié mardi qui note des "progrès" dans la gestion mais recommande encore des "améliorations". Ce rapport sur les activités sociales et culturelles destinées aux 221.000 postiers travaillant au sein de la maison mère, soit 81% de l'effectif global du groupe et de ses filiales en 2013, porte sur la période 2009-2013.

A La Poste, l'action sociale est sous la responsabilité partagée d'une structure spécifique, le Conseil d'orientation et de gestion des activités sociales (Cogas), dérogatoire au droit commun des comités d'entreprise, et la direction des ressources humaines (DRH). Le budget annuel du Cogas représente plus de la moitié du montant global des aides, à 212,5 millions d'euros. Toutes deux gérées par la DRH, la part patronale de la complémentaire santé obligatoire et l'aide au logement se montent respectivement à 130 millions d'euros et 45,5 millions d'euros.

Contrôle du budget en réel progrès

Les crédits consacrés aux activités sociales (Cogas) sont en "stabilité globale", selon la Cour qui note que les frais de structure ont été notablement réduits, de même que les effectifs (-9,1%) sur la période. Parallèlement, l'aide moyenne apportée par le Cogas aux postiers a augmenté, elle, de 5,4% entre 2009 et 2013, atteignant 962 euros par postier et par an. Outre ces efforts, la Cour souligne aussi que le suivi et le contrôle du budget sont en "réel progrès", mais estime que la gouvernance partagée du Cogas a entraîné la mise en place d'un réseau de commissions territoriales "complexe et lourd" qu'elle appelle à "alléger".

Les magistrats jugent aussi que le Cogas maintient encore trop de prestations collectives, via des subventions à des associations, au détriment de prestations individualisées plus adaptées aux attentes des agents. Ils souhaitent surtout que soient revues les subventions aux associations Avea La Poste, qui organise des séjours de vacances pour enfants et adolescents, et Azureva (villages de vacances), toutes deux déficitaires.

La première a "des coûts de fonctionnement anormalement élevés", selon la Cour, tandis que la seconde est "déficitaire depuis plus de dix ans". Sur la complémentaire santé, mise en place en deux fois - en 2007 pour les postiers contractuels et en 2011 pour les postiers fonctionnaires -, la Cour appelle La Poste à relancer un appel d'offres global en 2016, la Mutuelle Générale ayant été choisie en 2007 sans appel à concurrence.

D. L. avec AFP