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Air France propose des primes à ses pilotes qui migreraient sur Transavia

Les pilotes d'Air France qui accepteraient d'aller sur Transavia se verraient octroyer de juteuses primes.

Les pilotes d'Air France qui accepteraient d'aller sur Transavia se verraient octroyer de juteuses primes. - -

En plein plan de restructuration, la compagnie aérienne cherche à juguler ses sureffectifs. Elle propose de verser jusqu’à 60 000 euros aux pilotes qui accepteraient d’aller travailler pour sa filiale low cost.

Air France est bien décidé à résorber ses problèmes de sureffectif de pilotes. Lors de son comité central d’entreprise qui s'est tenu ce 26 juillet, la compagnie leur a proposé une prime de plusieurs dizaines de milliers d'euros pour rejoindre Transavia.

Il s'agit pour Air France d'atteindre son objectif de réduction des effectifs prévu dans le plan "Transform 2015". Sur les 5122 postes qui doivent être supprimés, la compagnie chiffre à 450 le nombre de pilotes. Avec la montée en puissance de Transavia dans la stratégie court et moyen courrier du groupe, l'idée est d'inciter les pilotes à aller travailler pour la filiale low cost d'Air France.

Des salaires équivalents, mais plus d'heures travaillées

Si les salaires des occupants du cockpit sont les mêmes dans les deux compagnies, ce n’est pas le cas pour la charge de travail. Les pilotes de Transavia sont en effet 15% plus productifs que ceux d'Air France. En passant sur la low cost, ces derniers travailleraient ainsi 800 heures, et non plus 565.

Pour les motiver, un chèque pouvant atteindre six mois de salaire, soit 60 000 euros, leur est proposé. Prime qu’Air France qualifie de "rétrocession partielle des économies réalisées grâce à ces transferts".

S’ils acceptent, il ne s'agirait pas d'un transfert définitif, mais juste d’une mise à disposition pour une durée de trois ans. Les pilotes et copilotes resteraient sous contrat de travail Air France. Une manière pour la compagnie de pouvoir les réintégrer en cas de besoin, sans avoir à financer des formations onéreuses.

Mathieu Sevin et BFMbusiness.com