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Emploi

Amazon: les syndicats de cinq pays joignent leurs forces

Les salariés d'Amazon de plusieurs pays se plaignent des bas salaires et des conditions de travail imposés par le géant américain.

Les salariés d'Amazon de plusieurs pays se plaignent des bas salaires et des conditions de travail imposés par le géant américain. - -

Des représentants syndicaux venus d'Allemagne, de République Tchèque, de Pologne, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis se sont réunis, ce 2 juillet à Berlin, pour envisager des actions internationales contre le géant de la vente en ligne.

Il n'y a pas qu'en France que les salariés d'Amazon protestent. Les syndicats de cinq pays se réunissent à Berlin, ce mercredi 2 juillet, pour coordonner leur action face au géant de la vente en ligne.

Le syndicat allemand des services Verdi se joint au Tchèque OSPO, au Polonais NSZZ Solidarnosc, au Britannique GMB et à l'Américain Teamsters, à l'appel de la fédération syndicale internationale UNI Global Union, selon un communiqué publié par Verdi.

En Allemagne, les protestations contre les conditions de travail chez Amazon ont commencé il y a plus d'un an. Selon le Guardian, les employés allemands se battent pour être reconnus comme employés de la distribution, qui ont un salaire minimum, plutôt que de la manutention.

La rencontre intéresse les syndicats français

"La solidarité internationale et l'interconnexion des syndicats constituent un signal important en direction d'Amazon et une condition essentielle pour obtenir de meilleures conditions de travail de ses employés en Allemagne et ailleurs", a expliqué Stefanie Nutzenberger, membre du comité de direction de Verdi Commerce.

Les syndicats veulent donc "coordonner de manière transfrontalière la lutte pour des salaires décents et de meilleures conditions de travail" chez Amazon, explique Verdi.

Aucun responsable français n'était présent à la réunion mais "Nous avons demandé à UNI international de nous tenir au courant des décisions prises", a annoncé Sébastien Boissonnet délégué syndical central CGT du site de Saran (Loiret), à BFMBusiness.com.

A Saran, où une grève avait été organisée le 20 juin, "Nous allons repartir sur des mouvements sociaux en septembre", affirme-t-il. Et coordiner l'action avec Berlin serait essentiel: "En Allemagne comme ici, la direction ne bouge pas. Il faut se coordonner, pour que [la direction Europe, NDLR] au Luxembourg, on nous entende."

Joseph Sotinel avec AFP