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L'amendement anti-franchisés, "une folie absolue" selon Roux de Bézieux

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité de BFM Business.

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité de BFM Business. - BFM Business

"Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du Medef et invité de BFM Business, déplore l'amendement de la loi Travail sur les franchises. Il affirme même "prier le ciel pour que les parlementaires recorrigent le texte"."

Geoffroy Roux de Bézieux est en colère. "C'est une folie absolue". "C'est un déni de démocratie". Qu'est-ce qui attire, à ce point, les foudres du vice-président délégué du Medef? La mesure sur les franchises ajoutée au tout dernier moment dans le projet de loi Travail. Le texte prévoit d'imposer aux réseaux de franchisés de plus de 50 salariés de se doter d'un comité d'entreprise. L'entreprise devra aussi élire des délégués du personnel, négocier les conditions de travail,…

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, cette mesure va nuire à ces petites entreprises. "Un franchisé, c'est une entreprise qui a la souplesse que n'a plus un grand groupe qui est passé par un effet de seuil", a-t-il déclaré sur BFM Business. Avec ce texte, la franchise risque de perdre cette souplesse. Le vice-président délégué du Medef appelle donc le gouvernement à la raison: "Il faut supprimer cet amendement".

Court-circuiter les syndicats

Par ailleurs, Geoffroy Roux de Bézieux s'inquiète d'une éventuelle remise en cause de l'article 2 du projet de loi Travail, qui inverse la hiérarchie des normes et permet à un accord d'entreprise de primer sur l'accord de branche. Pour le vice-président délégué du Medef, si cet article n'est pas encore l'idéal, c'est mieux que rien. "Si cette loi doit passer, il faut garder deux choses: les indemnités pour les licenciements économiques et cet article 2". Selon lui, c'est une meilleure façon d'objectiver les choses. Pour Geoffroy Roux de Bézieux, cet article montre que l'entreprise n'est pas forcément qu'un lieu de conflit: "Bien sûr, il peut y avoir des conflits, mais on peut en discuter sans passer par les grandes organisations patronales". "On comprend pourquoi la CGT s'y oppose. Cet article est un court-circuitage du syndicat", conclut le vice-président du Medef.

D. L.