ArcelorMittal: Dunkerque craint un scénario à la Florange
Alors que le bras de fer est engagé entre le gouvernement et ArcelorMittal concernant Florange, d'autres salariés français du groupe sidérurgique s'inquiètent. A Dunkerque, l'un des trois hauts fourneaux du site a été arrêté fin août et sa réactivation est retardée. Elle était initialement programmée pour la fin novembre.
Pour le moment, ArcelorMittal promet de ne pas procéder à des licenciements, mais les salariés n'en sont pas moins inquiets. Ils craignent ainsi qu'un scénario à la Florange, ou à la Gandrange, ne se dessine.
"Monsieur Mittal s'était engagé à ne pas fermer Gandrange, ce qu'il a quand même fait peu de temps après. Et maintenant Florange est menacé. Nous savons ainsi que la famille Mittal n'a pas d'état d'âme pour la France et ses sidérurgistes", explique Philippe Collet, de la CGT ArcelorMittal.
L'idée d'Arnaud Montebourg, une nationalisation temporaire de Florange, séduit ainsi les salariés dunkerquois, qui voudraient voir le dispositif élargi à leur usine.
"Il y a une nécessité d'avoir un contrôle de l'Etat sur l'activité du site de Florange mais aussi de l'ensemble de la sidérurgie. Car tous constatent que ce secteur est une filière stratégique pour l'industrie française", estime ainsi Philippe Verbèke, également adhérent à la CGT. 3000 emplois sont en jeu à Dunkerque.