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Arnaud Montebourg : "Nous ne faisons pas de cadeau aux entreprises"

Arnaud Montebourg favorable au contrôle des salariés sur l'utilisation du crédit d'impôt

Arnaud Montebourg favorable au contrôle des salariés sur l'utilisation du crédit d'impôt - -

Invité, ce jeudi 8 novembre, de RMC et BFMTV, le ministre du Redressement productif a justifié les 20 milliards de crédit d'impôt aux entreprises. Mais il a prévenu que les salariés devraient pouvoir contrôler son utilisation.

" Il ne s'agit pas d'un cadeau aux entreprises". C'est en ces termes que le ministre du Redressement productif a justifié les 20 milliards d'euros de crédit d'impôt que le gouvernement a décidé d'accorder aux entreprises à la suite du rapport Gallois.

Concernant ce rapport, Arnaud Montebourg souhaite d'ailleurs que tous les Français le lisent. "Il s'agit du réquisitoire le plus cinglant pour nos prédécesseurs. J'ai suggéré au Premier ministre de le faire éditer en livre de poche".

Sur le fond, " nous avons décidé de mobiliser la nation autour de son appareil productif" a-t-il ajouté. Or, "les marges de nos entreprises industrielles s'effondrent. Nous souhaitons donc que cet argent soit dirigé vers l'investissement et l'emploi".

Traçabilité du crédit d'impôt

Mais Arnaud Montebourg a prévenu : l'utilisation des 20 milliards devra être contrôlée. Par les salariés d'abord. " Il devra y avoir une discussion dans chaque entreprise sur l'utilisation du crédit d'impôt", a-t-il rappelé. Pour ce faire, le gouvernement a prévu dans son pacte de compétitivité l'entrée des représentants des salariés dans les conseils d'administration.

Mais il devra également y avoir "une traçabilité de l'utilisation des fonds" au niveau de l'Etat, a-t-il ajouté. Le Parlement devra définir ce contrôle lors de la discussion du texte.

Enfin, concernant le financement de la mesure, Arnaud Montebourg a mis en évidence les 10 milliards d'euros d'économies supplémentaires que le gouvernement compte réaliser en 2014 et 2015. " C'est assez innovant pour la gauche de promouvoir la baisse des dépenses publiques", a-t-il lâché...

Patrick Coquidé