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Assurance chômage: le Medef accepte de rouvrir les négociations

Pierre Gattaz, président du Medef.

Pierre Gattaz, président du Medef. - ERIC PIERMONT / AFP

L'organisation patronale a donné son accord pour relancer les négociations sur l'assurance chômage, stoppées en juin dernier. Elle rappelle toutefois "l'impérieuse nécessité de ne pas alourdir le coût du travail".

Près de huit mois après l'arrêt des discussions, le conseil exécutif du Medef a donné lundi son feu vert pour rouvrir la négociation sur l'assurance chômage, alors que les partenaires sociaux doivent se décider mercredi, a annoncé l'organisation patronale dans un communiqué.

L'instance "a donné mandat à Alexandre Saubot (président du pôle social du Medef, NDLR) pour ouvrir une négociation avec les organisations syndicales afin de proposer une réforme ambitieuse, pérenne et qui permette de résoudre le déficit structurel de l'assurance chômage", selon le communiqué.

"Ne pas alourdir le coût du travail"

Le Medef ne précise pas le contenu du mandat d'Alexandre Saubot, mais rappelle "l'impérieuse nécessité de ne pas alourdir le coût du travail" et "le besoin de flexibilité de notre économie". La négociation avait échoué en juin suite au refus du patronat de moduler la taxation des contrats courts, condition sine qua non de tous les syndicats à un éventuel accord. Ces aspects doivent être "abordés avec les partenaires sociaux lors de leurs prochaines discussions", a souhaité le conseil exécutif, réaffirmant "son attachement à la gestion paritaire" de l'assurance chômage.

L'organisation patronale appelle par ailleurs l'État à "prendre ses responsabilités", notamment sur l'indemnisation des travailleurs "frontaliers" et sur le "financement de Pôle emploi". L'opérateur public est financé aux deux tiers par l'Unédic, le gestionnaire paritaire du régime, à hauteur de plus 3 milliards d'euros par an. "Le Medef espère que le gouvernement sera au rendez-vous" pour "assumer les coûts issus de ces choix politiques", insiste le communiqué. Les partenaires sociaux doivent se retrouver mercredi pour une dernière réunion de diagnostic du marché du travail, à l'issue de laquelle ils devront décider de rouvrir ou non la négociation.

P.L avec AFP