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Assurance chômage: CFDT et Medef toujours en désaccord

Laurent Berger refuse "les interdits du Medef".

Laurent Berger refuse "les interdits du Medef". - Patrick Kovarik - AFP

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, refuse de reprendre les négociations si le Medef "pose des interdits". Pierre Gattaz a, en effet, d'ores et déjà annoncé qu'il rejetait la taxation des contrats courts.

Le torchon brûle entre la CFDT et le Medef. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, refuse une reprise des négociations sur l'assurance chômage si le Medef ne lâche pas du lest, dans un entretien au quotidien économique Les Échos. "Soit on rouvre une négociation où les champs des possibles sont totalement ouverts ; la CFDT y est prête et je pense que ce serait une bonne chose. Soit le Medef pose des interdits, des tabous, et la négociation n'aura pas lieu", avertit le numéro un de la CFDT.

Le 6 octobre, le président du Medef Pierre Gattaz s'est dit "prêt à reprendre les négociations" avec les syndicats sur l'assurance chômage, mais a rejeté toute taxation des contrats courts qu'il a qualifiée de "bêtise contre-productive".

"Le camp patronal est responsable de l'échec des négociations"

La précédente négociation sur l'assurance chômage en juin avait achoppé sur la question de la taxation des contrats courts, faute d'accord entre le patronat et les syndicats. Le Medef avait alors refusé de moduler les cotisations patronales, même sur les contrats les plus courts. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a reçu en septembre les organisations syndicales et patronales, et leur a demandé de rouvrir les négociations sur l'assurance chômage.

"Le camp patronal est responsable de l'échec des négociations en juin et maintenant Pierre Gattaz se dit prêt à les rouvrir, mais à condition qu'on ne parle pas de taxation des contrats courts...", s'offusque Laurent Berger dans Les Échos. La CFDT propose "une cotisation dégressive en fonction de la durée du contrat de travail sans hausse globale des cotisations".

Laurent Berger reproche à Pierre Gattaz d'avoir "comparé la négociation sociale à une assemblée générale de copropriétaires. C'est insupportable. Cela dit, dans une copropriété, il y a toujours un mauvais coucheur qui sabote les réunions. Suivez mon regard..."

D. L. avec AFP