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Auto-école: Ornikar gagne son procès

Sur le site internet d'Ornikar, un compteur dénombre le total des jours écoulés depuis qu'elle a réclamé son agrément préfectoral.

Sur le site internet d'Ornikar, un compteur dénombre le total des jours écoulés depuis qu'elle a réclamé son agrément préfectoral. - -

La société Ornikar, qui propose une alternative moins chère et mobile à l'auto-école classique, a remporté un succès en justice ce 9 juillet face aux syndicats professionnels qui demandaient sa suspension.

Ornikar est bien parti pour pouvoir enseigner aux apprentis conducteurs. La société, qui se présente comme la première formation au code de la route entièrement en ligne, a remporté une victoire en justice ce 9 juillet. Le tribunal de commerce de Paris a débouté les associations et syndicats qui réclamaient sa suspension.

Le tribunal a considéré que "l'activité exercée par Ornikar, à ce jour, ne peut constituer le trouble illicite invoqué par les demandeurs". Six associations et syndicats de l'apprentissage de la conduite avaient assigné la société qu'ils accusent d'exercice illégale de la profession d'apprentissage de la conduite.

La start-up a reçu un premier avis défavorable à son agrément par un comité consultatif. Mais selon Ornikar, qui dit attendre son agrément depuis plus de six mois, "plusieurs les syndicats qui nous attaquent siègent justement à ce comité"

Ornikar n'a pas dispensé un seul cours de conduite

Selon eux, Ornikar est allé "plus vite que la musique" en activant son site avant d'avoir obtenu l'agrément préfectoral d'opérer. Cela équivalait à "une activité d'auto-école quand bien même ils ne dispensent aucun cours", avait fait valoir leur avocat, Claude Legond. Si le site d'Ornikar est bien en ligne, l'entreprise n'a pas commencé à vendre ses forfaits, expliquait sur BFM Business fin juin, le co-fondateur d'Ornikar, Alexandre Chartier.

Le tribunal de commerce de Paris s'est rangé à son point de vue. Ornikar a démontré "qu'elle n'avait pas, à ce jour, faute d'agrément, dispensé un seul cours de conduite".

La société s'est félicité de cette décision, ce 9 juillet, et surtout s'enthousiasme que le gouvernement commence à parler de dématérialiser les auto-écoles. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, recevra les dirigeants d'Ornikar mardi 15 juillet.

Le titre de l'encadré ici

|||Le modèle d'Ornikar

La société propose à ses futurs clients de passer leur permis pour la moitié de ce qu'il leur en coûterait dans une auto-école classique. "En moyenne aujourd'hui, le permis coûte 2.000 euros" quand le premier forfait Ornikar coûte 700 euros, explique son co-fondateur.

L'entreprise réduit ses coûts en proposant des entraînements de code en ligne, et des cours de conduite animés par un réseau de moniteurs indépendants qui possèdent leur propre véhicule à double commande.

N.G. avec agences