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Ayrault: "les économies ne se feront pas sur le dos des fonctionnaires"

Jean-Marc Ayrault veut rassurer les fonctionnaires

Jean-Marc Ayrault veut rassurer les fonctionnaires - -

Jean-Marc Ayrault, à Metz, présentait ce jeudi 23 janvier, ses voeux aux fonctions publiques. Il a voulu leur adresser un message de confiance.

Jean-Marc Ayrault a voulu rassurer les fonctionnaires. Le Premier ministre, lors d'un déplacement ce jeudi 23 janvier à Metz, a déclaré que les économies prévues d'ici la fin du quinquennat ne se feraient "pas sur le dos" des fonctionnaires, mécontents de voir leurs rémunérations gelées depuis 2010.

Il a présenté ses vœux aux trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière). Accompagné des ministres Marylise Lebranchu (Fonction publique), Dominique Bertinotti (Famille) et Aurélie Filippetti (Culture), il a notamment visité une caisse d'allocations familiales et une caserne de pompiers.

"Pourquoi voulez-vous que les économies se fassent sur le dos des fonctionnaires", a-t-il dit à des journalistes en marge de son déplacement.

"Il faut simplement les respecter et ne pas systématiquement culpabiliser les fonctionnaires et dire que ce sont des nantis, parce que c'est très injuste", a fait valoir Jean-Marc Ayrault.

"Je suis venu leur adresser un message de confiance mais en même temps leur dire que comme tout corps, ils ont besoin de se réformer, de s'adapter", a ajouté Jean-Marc Ayrault, lui-même ancien professeur.

Les salaires en question

"Je crois que les fonctionnaires en sont conscients et le message que je leur adresse c'est que avec eux que nous allons le faire", a-t-il enchaîné.

"Le faire, c'est ce que Mme Lebranchu a lancé, une négociation pour voir comment améliorer les carrières, les conditions de travail", a précisé le chef du gouvernement.

"On ne travaille pas contre les fonctionnaires, on veut travailler avec eux", a-t-il assuré.

Les syndicats de fonctionnaires ont fait part ce jeudi 23 janvier de leur "préoccupation" et de leur "mécontentement" au Premier ministre en matière de salaires. Dans une lettre ouverte, la quasi-totalité des syndicats de la fonction publique (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FA-FPT, FSU, Solidaires, Unsa) s'alarme en particulier des récentes annonces présidentielles d'une réduction des dépenses publiques de 50 milliards d'euros d'ici à 2017.

Depuis l'arrivée au pouvoir de la gauche, les syndicats réclament unanimement une revalorisation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires des quelque 5 millions de fonctionnaires et qui est gelé depuis 2010.

Diane Lacaze avec AFP