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Banque de France : le plan de restructuration revu à la baisse

La direction de la Banque de France a accepté de réduire le nombre de succursales qui seront fermées.

La direction de la Banque de France a accepté de réduire le nombre de succursales qui seront fermées. - -

Face à la mobilisation du personnel et des élus, la direction de l'établissement va fermer moins de succursales que prévu. En revanche, elle n'a pas donné de garantie sur les suppressions de postes à venir.

La Banque de France revoit ses positions. Après une réunion tenue mercredi 13 février entre et syndicats et direction, cette dernière a proposé de réviser son plan de restructuration.

Sur les 40 suppressions de caisses initialement prévues, 4 seraient au final sauvées : Amiens, Evry, Orléans, et de Rodez, selon Les Echos daté du 15 février. Quelques fermetures seraient aussi reportées. Au final, la Banque de France devrait conserver la moitié de son réseau de caisses actuellement en activité.

Par ailleurs, la direction a aussi fait des concessions sur le nombre de "centres de traitement" qui doivent fermer : ils passent de 56 à 49. Enfin les "centres de traitement du surendettement" ne seraient plus que 59 à être condamnés, contre 61 initialement prévu.

Prochain rendez-vous le 21 février

En revanche, aucune indication chiffrée sur les conséquences pour l'emploi n'a été donnée. Le plan de modernisation de la Banque de France, initié par son gouverneur Christian Noyer, comprend en effet un volet social : il vise à supprimer 2500 postes d'ici à 2020 sur un effectif global de 14 000 personnes (soit 5 000 départs à la retraite non remplacés et 2500 embauches).

Pourtant, les syndicats ne s'estiment pas satisfaits de ces avancées. La CGT a déclaré que ces annonces n'étaient pas de nature à calmer l'inquiétude et la colère des agents de la banque. Le syndicat appelle le gouvernement à imposer un moratoire, dans un communiqué publié jeudi 14 février.

Déjà, deux grèves nationales ont eu lieu, la dernière en janvier. Les organisations syndicales se disent toujours aussi mobilisées. Le mois dernier, des élus communistes se sont joints aux revendications des salariés pour demander une table-ronde afin de mieux cerner les conséquences de la restructuration. Syndicats et direction ont déjà programmé une nouvelle rencontre le 21 février, lors d'une nouvelle commission mixte.

Coralie Cathelinais