Banque publique d'investissement: les points à éclaircir
Jean-Marc Ayrault veut aller vite. Le Premier ministre a expressément demandé d’accélérer le calendrier pour rendre opérationnelle la Banque publique d’investissement (BPI), une des promesses électorales de François Hollande.
Une mission de préfiguration chargée de définir les contours de cette future banque avait été mandatée par le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, en juin 2012. Elle rendra ses premières conclusions mardi 31 juillet. Si certaines lignes du projet semblent claires, d'autres restent encore à définir.
La mission de la BPI
Sur le papier, le projet consiste à mutualiser les différents mécanismes publics de financement des entreprises, comme Oséo et le FSI, en une seule et même entité: la BPI. Sa mission consistera alors, via ses fonds régionaux, à favoriser le développement des PME et à permettre aux régions de prendre des participations dans les entreprises jugées "stratégiques" pour la compétitivité locale.
Les points à préciser
La BPI va réunir en son sein l’organisme de financement des PME, Oséo, le FSI (Fonds stratégique d’investissement) et la Caisse des dépôts entreprises. Seulement, le gouvernement n’a pas précisé s'il était question réellement de fusionner toute ces structures au sein d’un organisme commun, et les faire ainsi disparaître.
La gouvernance de cette future structure n’a pas non plus été précisée par l’exécutif.
Enfin, si François Hollande a indiqué vouloir doter la BPI de 20 milliards d'euros, il n'a pas dit d'où proviendraient ces fonds.
Lors d’une récente audition à la commission des finances de l’Assemblée nationale, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a donné une piste: le gouvernement pourrait mettre à contribution l’assurance vie, un des placements financiers préférés des Français. Ce produit représente un manne de plus de 1300 milliards d’euros.