BFM Business
Emploi

Cadres: pourquoi les entreprises hésitent à recruter

53% des entreprises expliquent ne pas prévoir de recrutement de cadres en raison de l'absence de turn-over.

53% des entreprises expliquent ne pas prévoir de recrutement de cadres en raison de l'absence de turn-over. - -

Les perspectives d'embauches des cadres s'améliorent pour le troisième trimestre sans décoller pour autant selon l'APEC. Les entreprises qui ne prévoient pas de recruter évoquent surtout l'absence de turn-over.

L'emploi des cadres connaît une légère éclaircie. La dernière note de conjoncture de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), publiée le 24 juillet dernier, montrait ainsi une amélioration des prévisions d'embauches pour le troisième trimestre 2013. Une première en un an.

49% des entreprises interrogées en juin prévoyaient ainsi de recruter au moins un cadre au cours du troisième trimestre, contre 46% un an plus tôt à la même période.

Néanmoins, ce chiffre de 49% signifie également que plus d'une entreprise sur deux ne compte pas recruter. Plusieurs raisons sont invoquées par les sociétés interrogées pour justifier leur position.

L'absence de départs comme principale raison

La dégradation de l'économie pèse, mais elle ne constitue pas un facteur majeur. 13% des entreprises interrogées expliquent ainsi qu'elles n'envisagent pas de recruter de cadres au troisième trimestre en raison, principalement, de la mauvaise conjoncture économique. Ce chiffre monte jusqu'à 30% dans la construction.

En réalité, la moitié des entreprises (53%) qui n'envisagent pas d'embaucher des cadres au troisième trimestre, l'expliquent avant tout par l'absence de départs. "Le secteur médico-social, dont les recrutements sont très majoritairement motivés par des remplacements, est celui qui avance le plus cette explication (72%)", souligne l'APEC.

Cette dernière observe aussi la progression d'un autre motif: la priorité donnée à la promotion interne. 16% des sociétés interrogées ne recruteront pas de cadre au troisième trimestre parce qu'elles préfèrent faire progresser un de leur salarié dans la hiérarchie. Dans les secteurs de la banque-assurance et de l'informatique, il s'agit même de la principale raison citée.

J.M.