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Emploi

Chômage: les Français pour couper les allocs en cas de refus d’offres

63% des Français estiment qu'il faudrait supprimer les allocations chômage de ceux qui refusent trois offres d'emplois consécutives.

63% des Français estiment qu'il faudrait supprimer les allocations chômage de ceux qui refusent trois offres d'emplois consécutives. - Philippe Huguen - AFP

Plus de six Français sur dix estiment qu'il faudrait supprimer les allocations chômage des demandeurs d'emploi qui refusent plus de trois offres successives, selon un sondage publié ce jeudi.

Pas de réponses à trois offres d'emplois successives? Pas d'allocs! Supprimer les indemnités des chômeurs qui refuseraient trois propositions successives paraît pertinent à plus de six Français sur dix, selon un sondage Viavoice (1) publié par les Echos et France Info ce 30 octobre.

Ils sont plus précisément 63% à approuver cette mesure, parmi lesquels 30% tout à fait favorables, 33% favorables. 32% sont d'un avis contraire et 5% n'ont pas répondu.

Les sondés se déclarent en outre majoritairement favorables (69%) à "la réduction du montant des allocations des demandeurs d'emploi les plus aisés". 26% y sont opposés, 5% n'ont pas répondu.

Pas de consensus sur la dégressivité des allocs 

Ils sont en revanche plus partagés sur "la réduction, plus rapide au cours du temps, des allocations de l'ensemble des demandeurs d'emploi": 46% y sont favorables, 47% y sont opposés et 7% n'ont pas répondu.

Une mesure dont les partenaires sociaux gestionnaires de l'assurance-chômage (Unedic) et une grande partie des syndicats ne veulent pas entendre parler.

Voilà qui devrait encourager encore le président du Medef, Pierre Gattaz, et quelques membres du gouvernement comme le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, à continuer de réclamer des discussions sur d'éventuelles réformes de l'assurance chômage.

(1) Ce sondage a été réalisé en ligne du 20 au 25 octobre auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française majeure (méthode des quotas).

N.G. et C. P. avec AFP