Chômage: Pôle emploi reconnaît sa part de responsabilité dans le bug
"Nous sommes naturellement responsable", a reconnu Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, ce mardi 1er octobre sur BFMTV. Il était invité au lendemain de l'annonce par l'organisme d'un bug chez SFR, dont la conséquence a été l'amplification de la baisse du chômage constatée en août.
Cette baisse, précédemment évaluée à 1,5%, aurait en fait été de 0,8%. Sur le mois, le nombre de radiés paraissait anormalement élevé, sans que le gouvernement puisse l'expliquer.
Lundi, on apprenait qu'un bug était intervenu chez l'opérateur chargé de l'envoi des SMS aux adhérents au mois d'août. Certains messages de relance, avisant de la nécessité de se réinscrire, ne sont pas parvenus à leurs destinataires. Ceux-ci ont donc par la suite omis d'accomplir les démarches nécessaires auprès de Pôle emploi.
40.000 auraient du s'actualiser
Pôle emploi continue d'attribuer la responsabilité technique à l'opérateur télécoms, mais son directeur admet que l'administration a "la responsabilité partagée (avec SFR, ndlr) de s'assurer qu'une campagne de SMS se déroule bien".
"Et là, force est de constater que l'on n'a pas réussi à avoir en temps réel une vision suffisante de ce dispositif, que l'on a finalement complètement analysé vendredi", a-t-il dit.
Sans ce dysfonctionnement, la baisse des demandeurs d'emploi aurait été bien moindre qu'annoncé puisque "entre 32.000 et 41.000 personnes" auraient pu s'actualiser, selon M. Bassères.