BFM Business
Emploi

Code du travail: pour 2 Français sur 3, la mobilisation du 12 septembre est "plutôt" un échec

Des étudiants manifestant à Nantes le 12 septembre dernier

Des étudiants manifestant à Nantes le 12 septembre dernier - Loïc Venance - AFP

La moitié des personnes interrogées pensent néanmoins que le mouvement va prendre de l'ampleur dans les semaines à venir, selon ce sondage Odoxa-Dentsu.

La CGT a beau considéré que la première mobilisation contre la réforme du code du travail, le 12 septembre dernier, a été un succès avec 500.000 personnes dans la rue (223.000 selon la police), ce n'est clairement pas l'avis des Français.

Plus de deux Français sur trois (68%) estiment que la première mobilisation nationale contre la réforme du code du travail qui s'est déroulée le 12 septembre est "plutôt un échec", selon un sondage(*) Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi.

Toutefois, d'après cette enquête, la moitié des personnes interrogées (50%) pensent que ce mouvement social va prendre de l'ampleur, l'autre moitié prévoyant un épuisement rapide de la contestation.

Mélenchon comme leader de l'opposition au texte

Interrogés sur les conséquences de la réforme du code du travail, les Français ne sont que 26% à considérer qu'elle aura un impact positif sur l'emploi, alors que 38% estiment qu'elle aura un impact négatif et 36 % aucun impact.

Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise, apparaît pour 33% des sondés comme la personnalité la plus à même d'incarner l'opposition à la réforme du code du travail, devant Philippe Martinez (13%), secrétaire général de la CGT, et Marine Le Pen (12%), la présidente du Front national.

Suivent l'ex-candidat PS à la présidentielle, Benoît Hamon (3%), et Pierre-Laurent (2%), le secrétaire national du Parti communiste. Pour 37% des sondés, aucune de ces cinq personnalités n'incarne l'opposition à la réforme du code du travail.

Dans cette même enquête, les Français estiment majoritairement (60%) qu'Emmanuel Macron a eu tort de dire qu'il "ne céderait rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes" à propos des réformes à venir.

(*)Enquête réalisée en ligne entre les 13 et 14 septembre 2017 auprès de 992 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

J.M. avec AFP