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Comment être sûr que vous serez heureux dans votre nouveau job

Si vous estimez que vous allez faire le tour de votre en 6 mois, autant passer son chemin.

Si vous estimez que vous allez faire le tour de votre en 6 mois, autant passer son chemin. - W3box- Flickr - CC

Passé l'enthousiasme des premiers mois, ce nouveau poste qui semblait plein de promesses s'avère au final ennuyeux ou bien un cul de sac pour votre carrière. Pour éviter ces déconvenues, il est essentiel de se poser certaines questions avant d'accepter un job.

Vous l'avez décroché ! Au terme de plusieurs entretiens, vous avez su convaincre l'entreprise que vous étiez la personne la plus compétente pour occuper ce poste. Vous n'avez plus qu'à signer le contrat. Oui, mais avant de passer à l'acte, ête vous sûr que ce nouveau job correspond vraiment à vos attentes? Comment être certain qu'au bout de quelques mois, vous n'allez pas tourner en rond et finalement regretter votre décision?

Pour éviter de se trouver confronté à cette situation, il faut se poser les bonnes questions et y répondre avec le plus de franchise possible à tête reposée, conseille Fabrice Coudray, directeur chez Robert Half. "Des questions mineures peuvent apparaître majeures au fil des mois", prévient-il. Voici les points à soulever:

1-Ai-je le niveau de connaissance et de compétences requis ?

Plus que la liste de vos faits et mérites mentionnés sur le CV, ou bien le fait d'avoir convaincu le recruteur, il est nécessaire de se demander si au fond de soi, on sent que l'on va pourvoir assumer toutes les responsabilités du poste. Cela est particulièrement important pour les compétences techniques demandées.

2-Est-ce que je vais cultiver mon employabilité?

Ce job n'est qu'une étape dans une carrière, il doit être un tremplin vers d'autres responsabilités. D'où la nécessité d'avoir des missions qui vont permettre de développer de nouvelles connaissances, de progresser professionnellement pour maintenir un niveau de challenge. Si vous estimez faire le tour du poste en 6 mois... autant passer son chemin car vous allez vous ennuyer et n'aurez rien à valoriser aux yeux de futurs recruteurs.

3-Est-ce que j'ai envie de travailler avec les personnes que j'ai rencontrées?

L'alchimie des personnalités est essentielle au travail. Vous allez passer l'essentiel de la journée avec ces collaborateurs et affronter avec eux des périodes de stress, des conflits,… Donc autant sentir dès les premiers échanges que l'on va bien s'entendre. La fin de l'entretien est le moment privilégié pour se faire une opinion, notamment parce que c'est là que l'on peut échanger sur un ton plus libre et d'aborder des thématiques moins strictement professionnelles. On peut ainsi voir si il y a des ressemblances dans les centres d'intérêts, gage d'une bonne entente.

"Il ne faut pas se forcer à s'engager avec des personnes qui ne vous pas donne pas envie dès les premiers contacts. La réalité sera encore plus dure dans les 2 -3 premiers mois qui suivent et là, cela risque d'être trop tard", met en garde Fabrice Coudray.

4- Suis-je en adéquation avec la marque employeur?

Il ne faut pas se tenir à évaluer le seul poste proposé, il faut élargir ses interrogations à la société qui va vous employer en se penchant sur la direction, les actionnaires. Ainsi, rejoindre une société dirigée par un patron charismatique peut être vu comme un atout et une source de motivation. Il faut tenir compte de sa sensibilité. Si rejoindre une équipe gagnante qui cultive la rentabilité peut être une motivation pour certains, d'autres profils préféreront faire partie d'une société à la gestion plus paternaliste.

5- Ma rémunération est-elle au juste niveau?

Pour répondre à cette question, il faut d'abord connaître sa valeur sur le marché en consultant les études sur les rémunérations, les cabinets de recrutements… Et se fixer une fourchette basse en dessous de laquelle on n'acceptera pas le poste. Dans tous les cas, il faut éviter le sentiment de ne pas avoir eu suffisamment et le "j'aurais dû demander plus" qui est source de frustration et à terme conduit à la démotivation.

6 – Vais-je bénéficier d'un bon environnement ?

Il faut passer en revue tous les côtés annexes de ce job, comme la localisation de l'entreprise (des trajets trop longs peuvent avoir une répercussion sur la qualité du travail), la qualité des bureaux. On peut, en effet, être allergique aux open space ou bien à la grisaille ambiante, ce qui peut au final dégrader ses conditions de travail. Mais il faut aussi voir tous les petits bonus offerts par la société, comme l'accès à une salle de sport, crèche, service de conciergerie mutuelle, tickets restaurant …

Coralie Cathelinais