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Comment la CGT veut créer 4,5 millions d’emplois

Philippe Martinez, lors du 51ème congrès de la CGT le 18 avril.

Philippe Martinez, lors du 51ème congrès de la CGT le 18 avril. - Bertrand Langlois - AFP

"Alors que se tient le congrès de l’organisation syndicale, son numéro un Philippe Martinez a réaffirmé qu’un passage aux 32 heures serait bénéfique pour l’emploi."

Chacun son truc: si le Medef avait promis 1 million d’emplois en échange de baisses de charges, la CGT, elle, certifie qu’elle peut en créer 4,5 millions.

La solution? Passer à la semaine de 32 heures. "Arithmétiquement, notre proposition permettrait de créer 4,5 millions d'emplois. Cela donnerait la possibilité à de trop nombreux salariés en temps partiel contraint, très majoritairement des femmes, de travailler plus et gagner plus", a ainsi déclaré Philippe Martinez, son secrétaire général, lors du 51e congrès qui a démarré lundi à Marseille.

"Oui, nous avons des propositions modernes, n'en déplaise à tous ceux qui aimeraient nous isoler dans la seule contestation en souhaitant cliver les syndicats entre passéisme et modernisme. Nous sommes modernes parce que notre conception de la réforme, c'est le progrès social et non pas un accompagnement du capital ou un retour en arrière", a-t-il ajouté.

"Travailler moins pour travailler tous et mieux"

La CGT a lancé en octobre une campagne en faveur de la réduction du temps du travail à 32 heures, dont le slogan est : "travailler moins pour travailler tous et mieux".

La semaine dernière, la CGT-Cheminots a proposé les 32 heures annualisées dans le cadre des négociations du rail, censées aboutir d'ici juillet à une convention collective commune à tous les travailleurs du rail (fret/voyageurs, SNCF/privé) afin que l'ouverture totale à la concurrence se déroule dans de bonnes conditions de sécurité et sans dumping social.

La métropole comptait en février 3,59 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité inscrits à Pôle emploi, un record.

Y.D. avec AFP