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Comment valoriser ses jobs d'été sur son CV

Au moment de rédiger son CV, les étudiants ne doivent pas passer sous silence les petits boulots qu'ils ont exercés pour payer leurs études.

Au moment de rédiger son CV, les étudiants ne doivent pas passer sous silence les petits boulots qu'ils ont exercés pour payer leurs études. - Us dpt agriculture- Flickr- CC

On les choisit plus pour gagner de l'argent que par réel intérêt pour la mission. Pourtant ces petits boulots peuvent attirer l'œil d'un recruteur, surtout lorsque l'on a peu d'expérience. A condition de savoir les mettre en avant.

Toutes les expériences sont bonnes à prendre. Et cela est d'autant plus vrai lorsque, à la fin de ses études, les étudiants se mettent à la rédaction de leur CV en vue de décrocher un premier job. Et il peut paraître bien court, une fois listé les quelques stages et les diplômes obtenus. C'est pour cela qu'il ne faut pas hésiter à mentionner les petits jobs, occupés au cours de l'été, ou bien les temps partiels effectués au cours de l'année pour financer ses études.

"Si on se met à la place du recruteur, ces expériences peuvent faire la différence avec quelqu'un qui n'a jamais fait grand-chose" lance Philippe Deljurie, co-fondateur du site Meteojob. Déjà parce que cela prouve que le candidat a fait preuve de débrouillardise ou d'investissement pour être recruté. Mais cela montre aussi qu'il a déjà mis un pied dans une entreprise et sait donc suivre ses codes et ses règles.

Mettre en avant les qualifications

Tout l'art consiste ensuite à valoriser ces missions, même si de premier abord, elles ne correspondent pas au cursus suivi ou à la fonction visée. La première action consiste à mettre en valeur les qualifications nécessaires pour exercer certaines activités, comme l'indispensable Bafa pour encadrer des jeunes dans les centres aérés ou bien le Brevet SB qui permet d'être surveillant de baignade en centre de vacances.

"Cela prouve que la personne a fait l'effort de suivre une formation pour exercer son activité. De plus, ce sont des métiers où l'on demande une certaine prise de responsabilité, c'est aussi important de le souligner lors de l'entretien", préconise Philippe Deljurie.

Parler de manière vivante de ses expériences professionnelles

Et c'est bien là la phase essentielle pour valoriser son parcours professionnel: être capable d'en parler lors d'un entretien afin d'attirer l'attention du recruteur et d'initier un dialogue avec lui. Il faut être en mesure de détailler en quoi consistait les missions, de donner des chiffres sur ses performances, le tout de la manière la plus vivante possible.

Ainsi, si l'on a été opérateur de télémarketing, il faut préciser le nombre d'appels passés ou reçus, le taux de conversion en commandes... Ou bien si on a donné des cours particuliers, il faut souligner les matières enseignées, et mettre en avant l'amélioration des performances de l'élève qui en a bénéficié. Il faut aussi faire valoir l'évolution au sein de son poste ou bien les formations que l'on a pu suivre, comme c'est souvent le cas dans les grandes chaînes de fast food.

Parfois aussi, certains jobs d'été peuvent être plus valorisables sur un CV qu'un stage où, au final, on a été peu sollicité par ses encadrants. "Si l'on a été guide touristique dans un château et que l'on souhaite se diriger dans l'industrie du voyage, cette expérience est très intéressante", souligne le co-fondateur de Meteojob.

Enfin, il faut aussi savoir à un moment donné passer sous silence ces petits jobs, quand l'expérience professionnelle devient plus conséquente. Ce qui n'empêche pas de faire figurer certains dans la rubrique passion, ou bien "divers" notamment si l'on est détenteur de certains brevets ou diplômes.

Coralie Cathelinais