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Compétitivité: Patrick Artus évoque trois pistes dont un modèle "à l'allemande" (Vidéo)

Patrick Artus est l'auteur de l'ouvrage "La crise de l'euro, en sortir par de nouvelles institutions". Il était l'invité de BFM Business ce lundi 22 octobre.

Patrick Artus est l'auteur de l'ouvrage "La crise de l'euro, en sortir par de nouvelles institutions". Il était l'invité de BFM Business ce lundi 22 octobre. - -

Le directeur des études économiques et de la recherche chez Natixis était l'invité du Grand journal de BFM Business, ce lundi 22 octobre. Il a fait part de ses propositions pour améliorer la compétitivité française.

Patrick Artus, directeur des études économiques et de la recherche chez Natixis, est revenu sur le choc de compétitivité que le gouvernement prépare. Et donc évidemment sur le rapport Gallois, qui fait déjà beaucoup parler. Sur le plateau du Grand journal de BFM Business, il a critiqué le "niveau de gamme" trop bas de l’industrie française. "Nous avons le même coût de travail que les Allemands mais on ne peut pas se cacher derrière cela puisque nous produisons pas les mêmes produits."

Trois pistes pour améliorer la compétitivité

L’Allemagne, un modèle que le coauteur de l’ouvrage La crise de l’euro, en sortir par de nouvelles institutions aime prendre en exemple. Et en ce qui concerne la compétitivité, il présente un schéma très clair.
Pour l’améliorer, "il y a trois pistes. La première, c’est la baisse des charges des entreprises (prônée par Louis Gallois), la deuxième, c’est la concurrence dans les services (en référence au rapport Atali), et la troisième, c’est changer la formation des salaires. Dans les entreprises où ça va mal, les salaires baisseraient, tout du moins les salaires réels. C’est un modèle à l’Allemande. En France, quoiqu’il arrive, les salaires continuent d’augmenter de la même manière. Il n’y a pas de lien entre l’entreprise, la situation du chômage, et les hausses de salaires. Dans une entreprise où les profits sont très faibles, et où la compétitivité est dégradée, les syndicats acceptent une modération salariale tant que la situation ne s’est pas améliorée. C’est un modèle qui marche aussi."


Les grosses réformes fiscales "toujours risquées"

L’économiste estime également que le gouvernement pourrait s’engager dans cette voie, plutôt que de retoucher aux impôts, car "les grosses réformes fiscales sont risquées. Elles font toujours réfléchir car on se dit : il y a peut-être un mécanisme que l’on a oublié", qui annihilerait l’effet escompté. Réponse en janvier, date à laquelle le gouvernement prendra sa décision sur la façon d’améliorer la compétitivité en France.

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