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Emploi

Contrats aidés: les maires veulent des mesures avant la rentrée scolaire

Les maires demandent au gouvernement des "mesures" pour que la rentrée scolaire se déroule dans de "bonnes conditions"

Les maires demandent au gouvernement des "mesures" pour que la rentrée scolaire se déroule dans de "bonnes conditions" - XAVIER LEOTY / AFP

Les maires de France craignent que la baisse du nombre de contrats aidés rende désastreuse la gestion quotidienne des services publics.

L'Association des maires de France (AMF) a dénoncé la diminution des contrats aidés et demandé "solennellement" ce lundi au gouvernement de prendre des "mesures" pour que la rentrée scolaire et les activités périscolaires se déroulent dans de "bonnes conditions".

L'AMF dénonce cette baisse "sans préavis" des emplois aidés. "Depuis, de très nombreuses remontées du terrain (communes et associations départementales de maires) confirment ces inquiétudes et font état de pratiques inacceptables et d'une absence totale de concertation et d'information préalable des élus, et cela moins d'un mois avant la rentrée scolaire", souligne l'AMF dans un communiqué.

"Les conséquences d'une telle situation pourraient s'avérer désastreuses pour la gestion quotidienne des services publics et, en particulier, dans l'immédiat, pour le bon déroulement de la rentrée scolaire", explique l'AMF.

Les maires réclament une "véritable concertation"

"Même si les contrats aidés ne sont qu'une réponse partielle et perfectible au problème du chômage, l'AMF dénonce une approche strictement comptable et demande solennellement au gouvernement de prendre toutes les mesures adéquates pour que la rentrée scolaire et les activités périscolaires puissent être assurées dans de bonnes conditions dans toutes les communes de France", ajoute le communiqué. "Plus généralement, l'AMF demande au gouvernement de mettre en place une véritable concertation avec tous les partenaires avant toute décision sur un nouveau dispositif d'insertion", conclut-il.

Associations et collectivités locales protestent depuis quelques jours contre la diminution de ce dispositif aidé financièrement par l'État qui permet l'embauche de personnes éloignées de l'emploi. Pour le gouvernement, qui prévoit une enveloppe de 310.000 contrats aidés en 2017 contre 459.000 signés en 2016 et une nouvelle baisse en 2018, ces contrats "subventionnés par l'État" sont "précaires, souvent à temps partiel" et ne peuvent être "l'instrument majeur de la politique de l'emploi".

P.L avec AFP