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Valls va donner "une impulsion décisive" au pacte de responsabilité

Manuel Valls organise son premier sommet social ce 11 avril

Manuel Valls organise son premier sommet social ce 11 avril - -

Comme il l'avait annoncé lors de son discours de politique générale, mardi, le Premier ministre reçoit ce 11 avril patronat et syndicats pour un sommet social consacré à la mise en oeuvre du pacte de responsabilité. A l'issue de cette journée, il a indiqué vouloir aller plus vite.

"La priorité des priorités, c'est l'économie", a lancé, hier jeudi 10 avril, Manuel Valls en déplacement dans une usine Thalès près de Paris. Ce vendredi, il va démonter à nouveau que l'économique et le social sont au coeur de son action en recevant successivement à Matignon avec plusieurs de ses ministres, dont François Rebsamen au Travail, syndicats et patronat. Il en avait fait l'annonce mardi à l'occasion de son discours de politique générale.

L'objectif du Premier ministre est bien sûr de prendre contact avec eux comme il est de tradition pour un nouvel arrivant à Matignon. Mais cette fois, il s'agit aussi de discuter de la mise en oeuvre rapide des pactes de responsabilité et de solidarité voulus par François Hollande.

Ce live est désormais terminé, merci de l'avoir suivi. Retrouvez tous les évènements de cette journée sur BFMBusiness.com.

19h30: Manuel Valls annonce qu'une "impulsion décisive en faveur du pacte (de responsabilité, ndlr)" sera donnée "dans les prochains jours" avec une mobilisation des préfets et de Pôle emploi.

"Ça a été une journée fructueuse, une journée de dialogue social, c'est ma marque, c'est la volonté du président de la République, cette volonté de dialogue social sera permanente", a-t-il par ailleurs assuré lors d'une déclaration à l'issue de la consultation avec les partenaires sociaux.

18h41: sortie de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui a exprimé ses craintes.

Il dit ses ses inquiétudes sur plusieurs points, dont la réduction des cotisations sociales patronales et salariales au coeur du pacte de responsabilité.

"Il ne faut pas perpétuer les effets de trappes à bas salaires et s'enfermer dans une économie low cost", a-t-il déclaré, selon le texte de son intervention.

> 18h15: sortie de la présidente de la CFE-CGC, Carole Couvert, qui a appelé le gouvernement à ne pas se contenter de mesures en direction des seuls bas salaires.

Elle a demandé au Premier ministre à élargir le périmètre du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) pour que les PME et TPE en bénéficient.

Elle milite pour "une politique sur la fiscalité des ménages avec des prélèvements en baisse et une politique en faveur de l'intéressement et la participation". "Nous avons rappelé au gouvernement que notre objectif est bien de défendre l'ensemble des classes moyennes", a dit la présidente du syndicat des cadres.

> 16h45: sortie du président du Medef Pierre Gattaz qui a listé "quatre besoins" lors de son entretien avec Manuel Valls.

 "Besoin d'urgence": "il faut aller vite sur les mesures et les trajectoires des baisses de la fiscalité", a-t-il déclaré, appelant à "accélérer la baisse des impôts et des taxes sur les entreprises.

"Besoin de confiance": "il faut crédibiliser" le pacte de responsabilité pour Pierre Gattaz qui rappelle que ce pacte "reste un discours" qu'il faut "transformer par des actes urgents et des mesures concrètes qui touchent les entreprises".

• "Besoins de cohérence": Pierre Gattaz a mis en garde. "Il ne faut pas que dans les semaines à venir il y ait des propositions de loi ou des projets de loi qui soit toxiques, antiéconomiques, ou antientreprises".

• "Besoin de concret": "nous souhaitons que ces mesures soient mises dans la loi avant l'été car il faut impérativement les cranter par du concret".

> 12h25: Sortie de Jean-François Roubaud, président de la CGPME, qui affirme que "la stratégie de l'offre nous convient totalement".

Il a également déclaré que la CGPME est derrière le Président concernant le pacte de responsabilité."Nous sommes rassurés par le fait que cette trajectoire est maintenue. Nous sommes confiants". Il a simplement ajouté qu'il ne s'engageait pas sur le nombre d'emplois.

En revanche, Jean-François Roubaud a regretté que la réforme de la fiscalité soit plus orientée grandes entreprises que PME.

> 11h29: sortie de Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, qui déplore que le gouvernement ouvre un "nouveau front sur la sécurité sociale" et annonce une baisse des cotisations retraite des smicards

Une nouvelle fois, le leader de FO a critiqué la politique de l'offre suivie par l'exécutif. "L'austérité, c'est suicidaire économiquement, socialement et aussi politiquement", a-t-il affirmé.

Concernant la pacte de solidarité, plutôt que des baisses de charges générales, il a réclamé des "aides ciblées". Pour lui, comme pour son homologue de la CGT,les baisses de charges vont avoir des conséquences sur les comptes de la sécurité sociale. " Pourquoi ouvrir le front de la sécurité sociale?", a-t-il déploré.

"Il va y avoir une exonération des entreprises, pour les salariés payés au smic, sur une partie de la cotisation accident du travail et maladies professionnelles", a-t-il confié. Mais il aura préféré une hausse du Smic pour favoriser les ménages modestes.

Il n'a pas eu de réponses sur ls réductions de dépenses publiques, a-t-il également regretté.

> 9h38: sortie de Thierry Lepaon (CGT) de Matignon qui appelle à la mobilisation des salariés et des fonctionnaires

"Nous avons précisé au Premier ministre que nous sommes en opposition à son pacte de responsabilité, tel qu'il a été passé entre le président François Hollande et Pierre Gattaz, patron des patrons, qui vise à donner à nouveau 30 milliards d'euros de cadeau au patronat", a lancé le patron de la CGT.

Il a dénoncé une nouvelle fois les 230 milliards d'aides aux entreprises qui existent déjà et redit son opposition à la diminution des cotisations sociales, ce qui va mettre en péril le financement de la sécurité sociale.

Le secrétaire général de la CGT a ensuite appelé à la mobilisation des salariés et des fonctionnaires, dès le 1er mai, et à l'occasion de plusieurs journées de mobilisation professionnelles et interprofessionnelles.

Le Premier ministre n'a donné aucune "précision sur les mesures annoncées pendant le discours de politique générale", a précisé le chef de la CGT. "Nous en sommes encore aux questionnements", a-t-il regretté.

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