BFM Business
Emploi

ArcelorMittal : Hollande affirme que "les engagements seront tenus"

Le site ArcelorMittal à Florange

Le site ArcelorMittal à Florange - -

Le groupe ArcelorMittal a retiré la candidature de Florange pour le projet Ulcos pour le captage et le stockage du CO2. Une annonce qui a bouleversé syndicats et salariés. Revivez ici la journée de jeudi.

Alors que les débats entre Jean-Marc Ayrault et Lakshmi Mittal ont été "rudes" pour parvenir à un accord sur l'avenir du site Florange, le groupe sidérurgique a annoncé retirer le projet Ulcos. Un coup dur pour les salariés, qui misaient beaucoup sur ce projet annoncé comme "acquis". Le bras de fer a été engagé de nouveau entre les syndicats, le gouvernement, et la direction du groupe. Retrouvez ici tous les événements de la journée de jeudi.

20h00 : Hollande s'exprime sur Florange. Le président affirme jeudi soir à propos de l'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal que "les engagements seront tenus" et qu'il en "serait le garant".
Concernant l'avenir des hauts fourneaux, le chef de l'Etat a fait aussi "la promesse" de faire en sorte que "ce qui a été engagé aussi pour faire que le projet Ulcos voit le jour auprès de l'Europe soit mené à bien".

19h30 : "On nous a banané". Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly estime que les syndicats ont été "bananés" dans le dossier ArcelorMittal, ajoutant que l'intersyndicale va sans doute appeler à occuper les hauts fourneaux de Florange.

19h00 : L'accord tient toujours pour Bruno Le Roux. Le chef de file des députés PS assure qu'il n'y a "pas de remise en cause de l'accord sur l'avenir du site de Florange", malgré le retrait d'ArcelorMittal du projet Ulcos1, mais appelle le groupe à "un dialogue direct" avec les salariés.

18h30 : Emotion pour le syndicaliste CFDT Edouard Martin, devant l'usine de Florange. "On nous a enfoncé la tête dans l'eau. Ceux qui étaient en train de nous aider sont en train de nous assassiner. La trahison continue."


18h15 : A quoi joue ArcelorMittal ? Le groupe participait à un appel d’offres visant à favoriser les projets sobres en carbone, avant d'abandonner jeudi à la surprise générale, alors qu'il avait toutes les chances de l'emporter. Explications en détail par BFM Business.

18h00 : Les syndicats voient rouge sur les salaires. Ils ont quitté la table des négociations, contestant le refus du géant de l'acier d'accorder des augmentations générales pour 2013. "C'est scandaleux ! Il y a une enveloppe mais ils ne la consacrent qu'aux primes et aux augmentations individuelles (qui ne récompensent que certains salariés, ndlr), donc il n'y a rien de récurrent, ça ne se fait qu'au bon vouloir des chefs", déplore Jean-Marc Vécrin, délégué CFDT.

17h00 : "On a eu l'impression d'être entubés". Le député PS Michel Liebgott de Moselle, venu avec des élus de Lorraine rencontrer à Matignon le Premier ministre sur l'accord passé avec Mittal sur Florange, lui a fait part de son sentiment de se "faire entuber" par le groupe sidérurgiste. "On a eu l'impression d'être pris pour des imbéciles par ArcelorMittal".

16h00 : "On prend possession de l'usine". Des métallos de Florange vont occuper les hauts fourneaux du site sidérurgique lorrain, a indiqué le syndicaliste CFDT Edouard Martin, visiblement ému. Par ailleurs, un appel à la grève a été lancé pour lundi dans l'usine ArcelorMittal de Basse-Indre.

15h30 : ArcelorMittal à Fos-sur-Mer bloquée. Des salariés de l'usine ArcelorMittal de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, ont décidé de bloquer l'entrée des camions approvisionnant le site, en solidarité avec leurs collègues de Florange. Une partie des équipes s'est également mise en grève, empêchant les bobines d'acier de sortir de l'usine.

14h30 : "L'Etat doit engager la nationalisation". La sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann demande au gouvernement de revenir sur sa décision. "Je considère, avec mes amis de l'aile gauche du PS, qu'avec l'annonce du report aux calendes grecques du projet Ulcos, ce qui a été présenté par Mittal pour l'avenir de Florange n'est pas confirmé. Il faut que l'Etat reprenne l'affaire en main, engage la nationalisation temporaire et contacte les repreneurs intéressés."

14h15 : Pour Mélenchon, Ayrault n'est "pas de taille." Le co-président du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, dénonce une "nouvelle trahison" de Lakshmi Mittal, après l'annonce par Bruxelles du retrait d'ArcelorMittal du projet Ulcos, estimant que Jean-Marc Ayrault n'était "pas de taille".

13h25 : "Un nouvel appel d'offres est possible", affirme le commissaire européen à l'Industrie Antonion Tajani. Le projet Ulcos pourrait donc se remettre en lice pour une nouvelle demande de cofinancement européen, et éventuellement être mis en oeuvre sur les hauts fourneaux d'ArcelorMittal à Florange.

13h20 : Marine Le Pen s'indigne. La présidente du Front national dénonce "un énième soufflet au gouvernement français" après l'annonce par Bruxelles du retrait d'ArcelorMittal du projet Ulcos. Elle appelle à "protéger Florange" de son propriétaire par une "nationalisation temporaire".

12h10 : Ayrault "joue avec les mots" selon Nathalie Arthaud. La porte-parole de Lutte ouvrière accuse le Premier ministre de jouer "avec les mots". Pour elle, "Mittal a gagné tout ce qu'il voulait, il est évident que les travailleurs ont perdu dans cette affaire-là. Il y en a marre de jouer avec la réalité", dénonce-t-elle sur Canal +.

11h52 : "Abandonner Ulcos, c'est ce qu'on appelle se foutre du monde" s'insurge Corinne Lepage. Choquée, la présidente de Cap 21 exprime sa colère via le site d'infos Newsring "il s'agit surtout d'un véritable bras d'honneur fait au gouvernement français (...) un État ne peut pas se faire traiter comme Mittal vient de traiter la France, a fortiori après les milliards dépensés par le contribuable dans l'acier depuis 40 ou 50 ans".

11h45 : "ArcelorMittal ment et nous entube sur Ulcos", déclare Michel Liebgott sur BFMTV. Selon le député PS de Moselle, "on est face à des menteurs" et "il y a un problème de crédibilité".


11h40 : ArcelorMittal s'engage à poursuivre Ulcos. Dans un communiqué, le groupe indique que le retrait du dossier Ulcos à Bruxelles ne signifie pas l'abandon du projet, soulignant "sa volonté de poursuivre le projet de recherche".

11h15 : Le projet "toujours valable". Matignon a assuré qu'ArcelorMittal, "à la demande du gouvernement", s'était "engagé à poursuivre les travaux liés au projet Ulcos" et que l'accord passé avec Mittal vendredi sur Florange était "toujours valable". 

"L’Etat continuera à soutenir et à accompagner ce projet, grâce aux 150 millions d’euros prévus au programme des investissements d’avenir" assure un communiqué de Matignon.

"La première conception" du projet Ulcos "rencontre de réelles difficultés technologiques, mais nous avons obtenu d'ArcelorMittal qu'il ne soit pas abandonné", ont ajouté les services de Matignon. Ils ont précisé que l'accord était "toujours valable".

11h10 : "L'arrêt de mort" de Florange. Les syndicats dénoncent "l'arrêt de mort de la filière liquide". Le retrait par ArcelorMittal du projet Ulcos montre que le groupe industriel "a enfumé tout le monde" s'est emporté le leader syndical Edouard Martin (CFDT).

10h20 : ArcelorMittal retire la candidature Ulcos. Le groupe ArcelorMittal a retiré la candidature de son site de Florange pour le projet Ulcos pour le captage et le stockage du CO2, "à cause de difficultés techniques", a annoncé jeudi la Commission européenne. Cette annonce intervient après la campagne médiatique du Premier ministre pour défendre la pertinence de l'accord avec Mittal.

>> ArcelorMittal retire la candidature de Florange pour Ulcos

Le titre de l'encadré ici

|||L'ESSENTIEL

• L'accord entre Mittal et le gouvernement confirme l'arrêt des hauts-fourneaux

• Le Premier ministre a dit "assumer la décision qui a été prise"

• Les syndicats maintiennent la pression

Alexandra Gonzalez et Mélanie Godey (avec AFP)