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Retraites: le bilan de la journée

Jean-Marc Ayrault entame le dernier virage de la concertation sociale sur le dossier des retraites.

Jean-Marc Ayrault entame le dernier virage de la concertation sociale sur le dossier des retraites. - -

Le Premier ministre a reçu, ce lundi 26 août, une première vague d'organisations syndicales et patronales. Revivez cette journée et les déclarations des différentes parties.

La réforme des retraites entre dans la dernière ligne droite. Lundi 26 août et mardi 27 août, Jean-Marc Ayrault reçoit pour la dernière fois les partenaires sociaux. La CFDT a ouvert le bal ce lundi à 9h30, suivie de la CGT, la CGPME et le Medef.

L'objectif pour l'exécutif est de présenter les mesures nécessaires pour rééquilibrer le système des retraites qui a besoin, tous régimes confondus, de 20 milliards d'euros.

>> Ce live est désormais clos. Merci de l'avoir suivi.

Tout au long de la journée, les réactions se sont succédées de la part des représentants syndicaux et patronaux. Satisfaction du côté de la CFDT, déception à la CGT, et lueur d'espoir pour le Medef. Revivez les temps forts de ce lundi 26 août.

18h30- Parallèlement aux entretiens se déroulant à Matignon, François Hollande s'est engagé à revaloriser la retraite des agriculteurs jusqu'à au moins 75% du smic d'ici à la fin de son quinquennat, a rapporté la Confédération paysanne.

"Visiblement, c'est un engagement qui va être tenu", a déclaré Laurent Pinatel, porte-parole national de la Confédération paysanne, après un entretien avec le chef de l'Etat à l'Elysée.

Les quelque 1,5 million de retraités agricoles français perçoivent en moyenne 784 euros par mois de retraite pour les hommes et 552 euros pour les femmes.

17h40 - La CFTC a, de son côté, indiqué qu'elle était "satisfaite" de son entretien avec Jean-Marc Ayrault sur les retraites, expliquant que le seuil d'heures de SMIC pour valider un trimestre lors du départ pourrait être abaissé.

"Il faut 200 heures de SMIC pour valider un trimestre (de cotisation, lors du départ à la retraite, ndlr). On sait très bien que pour certains temps partiels, en dessous de 200 heures c'est perdu, on ne valide pas de trimestre. Donc là, ce serait descendu à 150 heures, pour tout le monde", a expliqué le président de l'organisation syndicale Philippe Louis, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre.

16h00 - A sa sortie de Matignon, Pierre Gattaz, le président du Medef, s'est montré très sévère avec les pistes gouvernementales. "Taxer n'est pas réformer. Cela fait 30 que ça dure, aujourd'hui il faut faire des réformes structurelles", a-t-il déclaré au micro de BFMTV. Il prône ainsi une "augmentation légère de la durée de cotisation de 41 à 43 ans, et de l'âge légal de 62 à 63 ans à l'horizon 2020."

Le dirigeant a également confié sa crainte d'un "renchérissement de la fiscalité" qui serait "une très mauvaise solution pour la compétitivité" des entreprises françaises. "Si on continue de taxer, on va accroître le chômage", a-t-il insisté.

Selon Pierre Gattaz, Jean-Marc Ayrault proposerait, en outre, de réfléchir à une nouvelle baisse du coût du travail, via un transfert des cotisations familiales. "Il y a une ouverture qui nous a été faite, intéressante, c'est la baisse du coût du travail", a affirmé le successeur de Laurence Parisot.

15h46 - Le Medef reçu par Jean-Marc Ayrault. L'organisation patronale a été reçue à 14h30 par le Premier ministre comme en témoigne cette photo twittée par le compte officiel de Matignon.

Pierre Gattaz, président du Medef depuis début juillet, a réaffirmé sa volonté de ne pas voir une escalade fiscale, rejetant de facto une hausse de la CSG.

Concertation sur les retraites: le Premier ministre a reçu cet après-midi le @medef pic.twitter.com/xRq6jHXEYd
— Matignon (@Matignon) August 26, 2013

14h07- Si le gouvernement planche actuellement sur les différents leviers à actionner pour réformer les retraites, qu'en est-il des règles actuellement en vigueur?

Entre la fonction publique, le secteur privé et les précédentes réformes, BFMbusiness.com a fait l'état des lieux avant la prochaine réforme.

13h05 - A la sortie de son entretien avec Jean-Marc Ayrault, Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, a maintenu son appel à la mobilisation en septembre prochain.

Au micro de BFMTV, le dirigeant a réaffirmé son opposition à une hausse de la CSG, un recul de l'âge légal, ou une augmentation de la durée de cotisation. Il n'est, en revanche, pas opposé à une hausse des cotisations patronales et salariales pour "rééquilibrer" le système des retraites.

Thierry Lepaon a également affirmé avoir obtenu "quelques garanties" de la part du Premier ministre, notamment sur "la prise en compte des années d'études" pour la jeunesse, ainsi que de la pénibilité "par une loi ou un décret".

12h15 - La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a affirmé avoir "concédé" auprès du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, un alignement du taux de CSG des retraités sur celui des actifs.

"Si on aligne (le taux de) la CSG entre les actifs (7,5%) et les retraités (6,6%), je peux l'accepter, c'est une concession que je peux faire", a déclaré Jean-François Roubaud, son président, à la sortie d'un entretien avec le chef du gouvernement. Il sera l'invité de BFM Business ce lundi à partir de 18 heures.

12h05 - David Assouline prend position contre une hausse de la CSG. Le porte-parole du PS a affirmé sur RFI qu'il ne fallait "pas dénigrer l'impôt" mais "qu'effectivement (...) il n'en faut pas plus".

Il s'est ainsi déclaré défavorable à une hausse de la CSG pour financer la future réforme des retraites, estimant "plus logique que ce soient les cotisations qui payent les retraites".

11h10 - La CFDT réaffirme son opposition à la hausse de la CSG. Dans une interview donnée à BFMTV peu de temps après son entrevue avec Jean-Marc Ayrault, Laurent Berger explique avoir plaidé pour allongement "modéré" de la durée de cotisations. Il refuse, en revanche, une hausse de la CSG qui "n'est pas bonne solution dans le cas des retraites".

 Il a également indiqué que le gouvernement compte prendre en compte "l'intégralité des périodes d'apprentissage" pour le calcul des pensions, ce qu'il qualifie "de bonne nouvelle".

10h52 - Selon le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, le gouvernement n'envisage pas de modifier les règles de calcul des retraites d'ici à 2020. Cette piste était notamment évoquée pour les fonctionnaires dans le rapport Moreau.

Par ailleurs, la confédération a confirmé que le gouvernement va créer un compte-temps pénibilité.

8H58 - Hervé Mariton, député UMP de la Drôme en charge du dossier des retraites, a une nouvelle fois prôné sur BFMTV et RMC l'allongement de la durée de cotisation ainsi que l'instauration d'une retraite par points. Une option qui a été totalement écartée hier soir par Jean-Marc Ayrault.

8H36 - Ségolène Royal se prononce pour "un allongement modéré de la durée de cotisations". Lors d'une interview accordée à France Inter, la présidente PS de la région Poitou-Charentes a également estimé que "ce qui est évident, c'est qu'un alourdissement, encore, des cotisations est un frein à la reprise de la croissance économique".

8H - Dans une interview accordée au Parisien de ce lundi 26 août, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière (FO), réaffirme son opposition à l'allongement de la durée de cotisation. Il explique que son syndicat y est "fermement opposé".

Il rejette également la suppression de l'abattement de 10% sur les pensions, dont bénéficient les retraités. "Cela ferait entrer 800.000 retraités dans l'impôt", explique-t-il.
"On parle d'une contribution des retraités aisés à partir de 61 euros d'impôts, on se moque de nous", ajoute-t-il.

Le titre de l'encadré ici

|||>> LE CALENDRIER:

> 26 et 27 août: présentation aux partenaires sociaux

> début septembre: transmission au Conseil d'Etat

> 10 septembre: manifestations syndicales

> 18 septembre: adoption en Conseil des ministres

> Automne: discussion au Parlement

> 1er janvier 2014: début d'application

J.M. avec Y.D