Doux : la justice rendra sa décision lundi sur les offres de reprise du pôle frais
Reportage vidéo : Émeline d'Harcourt et Romain Lepetit
Les alentours du tribunal de commerce de Quimper étaient animés cet après-midi. C’était, en effet, ce mercredi 5 septembre que la justice examinait les offres de reprise du pôle frais de Doux, placé en liquidation judiciaire. Le tribunal a finalement laissé entendre dans la soirée qu'il prendrait sa décision lundi à 15h.
Les groupes Glon Sanders, filiale de Sofiprotéol, Duc et LDC sont sur les rangs. Une offre déposée par la famille Doux n'a pas été examinée cet après-midi, car elle doit encore obtenir l’aval du procureur de la République pour être prise en compte par le tribunal de commerce.
Aucune des offres ne proposent la reprise de tous les sites du groupe. L’usine de Graincourt , qui compte 253 salariés, est ainsi quasiment assurée de fermer puisqu’elle ne fait partie des plans d’aucun des repreneurs potentiels. La partie pôle frais du site Doux de La Vraie-Croix (Morbihan) et ses 115 salariés devraient subir le même sort. La casse sociale ne s’arrêtera pas là : l’offre la plus généreuse permet de sauver 720 emplois sur les 1692 que compte le pôle frais.
Un jugement attendu au plus tard le 10 septembre
Les syndicats CGT, FO et CFDT ont appelé à un grand rassemblement devant le tribunal. Ils réclament une reprise globale de l’affaire. Ils souhaitent aussi obtenir que l’affaire soit jugée devant une autorité professionnelle, hors de portée de l’influence du groupe Doux.
Plus de 200 employés se sont donc déplacés pour manifester leur colère. Charles Doux, président du groupe, en a fait les frais, puisqu’il a été la cible de jets d’oeufs.
La cession du pôle frais pourrait permettre au groupe de récupérer 9,855 millions d'euros. Une somme qui serait destinée à faire face à certaines créances, comme celle des éleveurs et des transporteurs au bord de l’asphyxie depuis les déboires financiers du groupe Doux.