Elections dans les TPE : la crainte de l'absentéisme

Les 4,6 millions de salariés des très petites entreprises et les employés à domicile sont invités à élire leurs représentants syndicaux, à partir du 28 novembre. Une faible participation discréditerait les organisations syndicales.

Mercredi 28 novembre débutent les élections professionnelles pour les salariés des TPE et les employés à domicile. Les 4,6 millions de personnes concernées auront jusqu’au 12 décembre pour s’exprimer.

Ce scrutin marque une première : les électeurs ne voteront pas pour un représentant, mais pour le sigle d’une organisation. Un changement que l’on doit à la réforme de la représentativité syndicale, qui donne aux salariés le pouvoir de choisir eux-mêmes leurs représenteront lors des accords collectifs.

Les résultats de cette élection seront ensuite combinés à ceux des autres branches professionnelles. Seuls les syndicats qui récolteront 8% des voix au niveau national ou au niveau des branches professionnelles, seront dits "représentatifs".

Un enjeu crucial pour les petits syndicats

C’est donc un moment crucial pour les syndicats. Toute la question est de savoir si les salariés seront mobilisés. Les organisations redoutent une faible participation, entre 5 et 10% selon la CFTC.

Ce qui aurait de lourdes conséquences. "Une faible mobilisation à ces élections risque de donner un peu plus d’ignorance et de discrédit au monde syndical, qui n’en n’a pas besoin",explique Bernard Vivier, directeur de l'Institut du travail.

Cela aurait aussi pour conséquence de mettre à mal la légitimité de la réforme de la représentativité. Les petits syndicats ont plus à y perdre. "Les grosses organisations mobilisent plus facilement que les petites. Une faible participation risque de désavantager en proportion ces dernières", met-il en garde.

BFM Business