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Emploi

Emploi : les partenaires sociaux contraints à l'accord

La présidente du Medef espère une signature d'un accord avant le 20 décembre

La présidente du Medef espère une signature d'un accord avant le 20 décembre - -

Medef et syndicats se retrouvent mercredi 19 décembre et jeudi 20 pour tenter d'aboutir à un accord sur la flexibilité et l'amélioration du marché du travail. En cas d'échec, le gouvernement présentera son propre texte.

S'ils n'y arrivent pas d'ici jeudi soir, le gouvernement a annoncé qu'il allait reprendre la main. Ce mercredi 19 décembre, les partenaires sociaux se retrouvent pour tenter d'aboutir à un accord sur le fonctionnement du marché du travail.

Un accord qui devrait être "historique" comme l'a encore qualifié François Hollande, lundi dernier, lors de sa visite de l'usine Radiall. Quelle que soit l'issue de la négociation, une loi sera votée au début de l'année. Elle avalisera l'accord s'il y en a un. Sinon, le gouvernement et sa majorité pourront faire voter des mesures plus contraignantes pour les entreprises.

"Nous avons toutes les données pour conclure dès cette semaine", a estimé, mardi, Laurence Parisot lors de la conférence de presse mensuelle du Medef. "Il est fort peu probable que jeudi 20, nous ayons un texte soumis à la signature. Franchement, je ne me situe plus dans cette perspective", a, en revanche, pronostiqué Laurent Berger, le nouveau patron de la CFDT, mercredi matin.

Taxation des CDD en question

Toutes les données sont peut-être sur la table, mais les points de vue entre patronat et syndicats sont, en effet, toujours éloignés. Ces derniers réclament davantage de sécurité pour les salariés, en particulier les plus précaires. Alors que le patronat veut plus de flexibilité, quitte à accorder de nouveaux droits sociaux (comme une amélioration de la prise en charge des complémentaires santé).

Le principal point de désaccord réside encore dans l'éventuelle taxation accrue des CDD afin de limiter leur nombre. Une position défendue par la CFDT, mais aussi par Michel Sapin, le ministre du Travail, qui suit de très près l'évolution des négociations. Le patronat, CGPME en tête, reste hostile à ce projet. Le demeurera-t-il encore jeudi ? En tout cas, Laurent Berger, a prévenu ce mercredi que "sans taxation des contrats courts, il n'y aurait pas de signature" de sa centrale.

Patrick Coquidé