BFM Business
Emploi

Emploi: les syndicats déçus par le geste du patronat

Les négociation sur l'emploi n'ont toujours pas abouti à un accord, malgré le geste du patronat sur la taxation de certains contrats courts.

Les négociation sur l'emploi n'ont toujours pas abouti à un accord, malgré le geste du patronat sur la taxation de certains contrats courts. - -

La taxation de certains contrats courts, proposée par le patronat ce vendredi 11 janvier aux syndicats, ne les a pas convaincus. La plupart d'entre eux juge que l'effort n'est pas assez conséquent.

L’accord entre les syndicats et le patronat n’est peut-être pas si proche. En effet, la taxation de certains contrats courts, actée par le patronat dans la dernière version du projet d'accord sur la sécurisation de l'emploi, n’a pas convaincu les négociateurs de la partie adverse. Et ce, alors que les discussions doivent se poursuivre cet après-midi, et que la date limite fixée par le gouvernement approche à grand pas.

Les syndicats CFTC, FO et CGT ont ainsi estimé que ce geste n'allait "pas assez loin". "Il y a un effort qui est fait. Mais il ne va pas assez loin, on va en rediscuter", a lancé Joseph Thouvenel de la CFTC.

Pour Stéphane Lardy, négociateur de FO, dont le paraphe semble de plus en plus compromis, le patronat s'est livré "à un grand tour de prestidigitation", en "faisant croire à une taxation des contrats courts en s'en exonérant (par des allègements de charges) au paragraphe suivant". Selon lui, 70% des contrats courts ne seraient pas concernés par cette taxation, et l'intérim serait "le grand gagnant".

Du côté de la CGT, Agnès Le Bot a dit ne "plus avoir espoir" de signer cet accord et a dénoncé des "annonces extrêmement marginales". La délégation CFDT n'a, elle, pas fait de commentaire.

Les CDD de remplacement pas concernés

Seule la CFE-CGC semble plutôt satisfaite par ce nouveau compromis, se déclarant "d'accord" avec le dispositif proposé par le Medef. Mais elle a ajouté "être gênée" par le volet consacré aux licenciements.

Dans le nouveau texte remis dans la matinée aux syndicats, un nouvel article propose de majorer la cotisation d'assurance-chômage, actuellement fixée à 4%, pour les contrats à durée déterminée (+3 points pour les CDD de moins d'un mois, +1,5 point pour ceux de moins de trois mois). Les contrats saisonniers et les CDD de remplacement sont exclus. Seuls les CDD liés à des surcroîts d'activité seraient donc concernés.

En échange, les embauches de jeunes de moins de 26 ans en CDI seraient exonérées de cotisations chômage patronales, pendant trois mois, selon le projet d'accord.

BFM Business.com