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Emploi

Les emplois d'avenir pour les jeunes voient le jour

Les emplois d'avenir ont été définitivement votés par le parlement français

Les emplois d'avenir ont été définitivement votés par le parlement français - -

Le Parlement a approuvé ce projet de loi. Les premiers emploi devraient être signés dès le 2 novembre.

Le projet de loi créant les emplois d'avenir pour des jeunes peu ou pas qualifiés a été voté par le Parlement. Par 363 voix contre 135, les députés ont approuvé ce texte qui était l'une des promesses de campagne de François Hollande.

Outre les voix de gauche, le texte a reçu le soutien de la quasi totalité des centristes, qui s'étaient abstenus en première lecture. Neuf élus UMP(opposition de droite), notamment Henri Guaino, l'ex-conseiller du président Sarkozy, ont voté pour, tandis que 24 autres, comme l'ex-ministre du Travail Xavier Bertrand, se sont abstenus.

Au Sénat, si les socialistes, écologistes et radicaux de gauche ont voté pour, les communistes se sont abstenus. A droite l'UMP a voté contre et une majorité de centristes s'est abstenue, seuls quelques uns votant pour.

De premiers contrats doivent pouvoir être signés dès le 2 novembre.

150 000 emplois prévus en 2014

Les emplois d'avenir, largement subventionnés par l'Etat, seront proposés, généralement dans des collectivités locales et des associations, pour trois ans, à des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés vivant dans des zones urbaines ou rurales défavorisées, ou en outremer, ainsi qu'à des handicapés peu qualifiés de moins de 30 ans.

Le dispositif sera ouvert aux jeunes post-bac, mais limité aux jeunes ayant engagé des études universitaires.

Le gouvernement prévoit de créer 150 000 emplois d'avenir d'ici 2014, dont 100 000 dès l'an prochain, pour un coût de 1,5 milliard d'euros par an lorsque le système fonctionnera à plein régime.

Le texte crée aussi, sur un modèle comparable, des emplois d'avenir de professeur, dont devraient bénéficier, d'ici 2015, environ 18.000 étudiants boursiers venant aussi de zones défavorisées.

Signe politique fort, ce projet de loi "répond à des situations d'urgence" et "offre des emplois de qualité pour avoir un premier pied sur le marché de l'emploi" alors qu'un jeune actif sur quatre est au chômage et que 150.000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification, a souligné Christophe Sirugue au nom des socialistes.

Isabelle Le Callenec, pour l'UMP, a critiqué un "leurre" et "un énième dispositif pour l'emploi des jeunes" qui concernera à peine un jeune sur cinq

Diane Lacaze et AFP