Grève des fonctionnaires: 16.400 manifestants à Paris

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Hué et sifflé, le patron du PS exfiltré de la manifestation

Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a été hué et sifflé ce mardi par un groupe de manifestants. La pression montant, le premier secrétaire du PS a dû être exfiltré. Il avait reçu le même accueil lors de la manifestation du 22 mars. 

16.400 manifestants à Paris (Occurrence)

La manifestation parisienne à l'appel des neuf syndicats de fonctionnaires a réuni mardi 16.400 personnes venues défendre le statut des agents et les services publics, a comptabilisé le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP.

La préfecture de police en a dénombré 15.000. Les organisateurs, eux, n'ont fait état d'aucun comptage pour l'instant. Plus de 130 manifestations ont également eu lieu un peu partout en France.    

Des échauffourées dans la capitale

La manifestation parisienne est perturbée par quelques échauffourées ce mardi. Des projectiles ont été lancés vers les forces de l'ordre. Deux vitrines de magasins ont été brisées.

Les forces de l'ordre ont effectué 17 interpellations en tout pour participation à un groupe violent. 

Le cortège syndical s'élance à Paris

Le cortège syndical s'est élancé ce mardi à Paris. Au départ de la place de la République, les manifestants se dirigent vers celle de la Nation, dans une ambiance bon enfant, ont constaté sur place des journalistes de l'AFP.

Plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler derrière un carré de tête où, fait exceptionnel, figuraient tous les grands leaders syndicaux, derrière une banderole proclamant: "Pour une fonction publique de progrès social, pour l'augmentation du pouvoir d'achat, pour l'emploi public".

Les manifestants répondaient, comme dans plus d'une centaine d'autres villes de France à un appel commun des syndicats CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA.

12,5% de grévistes à la mi-journée dans l'enseignement

Le taux de grévistes à la mi-journée a atteint 12,5% pour les enseignants, a indiqué le ministère de l'Éducation. La mobilisation est plus forte dans le primaire (15,5%, soit autant que le 22 mars dernier), que dans le secondaire (10%, contre 13,71%). 

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Opération escargot des policiers sur le périphérique parisien

Les policiers feront partie des manifestants de cette nouvelle journée de mobilisation de la fonction publique ce mardi. A l'appel du syndicat Alliance, les fonctionnaires de police sont appelés à "rejoindre les différents cortèges organisés localement" partout en France.

A Paris, des policiers doivent mener une opération escargot sur le périphérique à partir de 10 heures, selon Radio France Mobilité.

Perturbations dans les crèches et les écoles

Parmi les secteurs les plus impactés par le mouvement, l'école se positionne en tête de peloton. Dans le primaire, le taux de grévistes atteindra 30%, a fait savoir le principal syndicat du secteur.

En ce qui concerne les crèches, l'accueil des tout-petits sera perturbé, avec des horaires d'ouverture restreints, voire des fermetures partielles ou totales. 

20% des vols annulés

Dans les airs, des syndicats de contrôleurs aériens appellent à la grève sur des revendications d'effectifs, face à un trafic en hausse, de conditions de travail et de pouvoir d'achat. La Direction générale de l'aviation civile a recommandé aux compagnies aériennes de réduire de 20% leur programme de vols à Orly, Lyon et Marseille. 

Grève à La Poste, à Pôle emploi et à Météo France

Pôle Emploi tournera également au ralenti: sur fond de rumeurs autour de l'éventuelle réduction de 4000 postes dans les trois prochaines années, les conseillers sont appelés à faire grève par huit syndicats qui jugent "inconcevable de supprimer des postes alors même que nous n'arrivons pas à accompagner tous les demandeurs d'emploi".

Chez Météo France, les personnels seront mobilisés eux aussi contre les suppressions de postes. Enfin, les postiers, les salariés de la culture et de l'audiovisuel public, les personnels territoriaux dans les médiathèques battront aussi le pavé.

Santé: la "continuité des soins" sera assurée

Les personnels des hôpitaux et des services sociaux seront nombreux dans les défilés pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Mais la "continuité des soins" sera assurée du fait de la possibilité d'assigner les grévistes.

Relations difficiles entre les fonctionnaires et Macron

Tendues sous le quinquennat Hollande à cause du gel du point d'indice servant au calcul de la rémunération, les relations se sont détériorées avec l'exécutif sous Emmanuel Macron, qui envisage la suppression de 120.000 postes au cours du quinquennat.      

Il a également reporté d'un an le plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires (PPCR) conclu sous le gouvernement précédent, maintenu le gel du point d'indice et réinstauré le jour de carence (paiement du salaire à partir du deuxième jour d'arrêt maladie).      

Une concertation entre les syndicats et le gouvernement, démarrée depuis fin mars, n'a fait qu'aggraver les inquiétudes. Les orientations choisies, dont une extension du recours aux contractuels, constituent, selon eux, une "attaque" du statut du fonctionnaire.

Les syndicats unis

Déterminés, les syndicats représentants 5,7 millions d'agents affichent une solidarité rare ce mardi. Les neuf (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA) ont lancé un appel commun contre "la mise à mal des missions publiques", "la dégradation des conditions de travail" et pour le pouvoir d'achat.  

Autre fait marquant, inédit depuis la réforme controversée des retraites de 2010 : les cinq dirigeants des principaux syndicats nationaux défileront ensemble, à Paris, à partir de 14H00, de la place de la République à celle de la Nation.