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Emploi

En quatre ans, la CGT a perdu 30.000 adhérents

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Alors que l'organisation syndicale comptait 695.424 adhérents en 2012, elle n'en recense plus que 664.350. Et cette tendance à la baisse semble s'accentuer.

Ils étaient près de 700.000 en 2012. Mais les années ont passé, Bernard Thibault a quitté le navire en 2013 et la CGT n’a cessé de perdre des adhérents depuis. En 2016, le syndicat recensait 664.350 adhérents, soit une baisse de plus de 30.000 en quatre ans, selon Les Échos qui se sont procuré le dernier état mensuel de syndicalisation diffusé au sein de l’organisation. Pire, la confédération menée par Philippe Martinez a vu le nombre de ses adhérents chuté de 12.000 sur entre 2015 et 2016.

Il faut dire que le syndicat a fortement été pénalisé par l’affaire Thierry Lepaon, ancien secrétaire général obligé de démissionner début 2015 après le scandale sur son train de vie. Cette polémique a provoqué la fuite de 10.000 syndiqués.

La chute des effectifs s'amplifie

Plus inquiétant, la baisse des effectifs semblent s’être accentuée depuis l’arrivée de Philippe Martinez à la tête de la CGT. L’année 2016, marquée par le conflit contre la loi El Khomri n’aura pas permis d’inverser la tendance, bien au contraire. Un constat d’autant plus préoccupant que la confédération a, dans le privé, perdu sa place de premier syndicat de France au profit de la CFDT lors des dernières élections professionnelles en mars 2017.

La stratégie de Philippe Martinez ne semble pas payer. Selon les premiers chiffres provisoires, la CGT comptait en mai 2018 581.348 adhérents, soit une baisse de 3,7% sur un an. Les mois qui viennent s’annoncent dès lors cruciaux pour le syndicat qui tente déjà de se positionner en première ligne lors des mobilisations sociales. Et les dossiers ne manquent pas entre la réforme de la SNCF, de l’assurance-chômage, de la formation professionnelle… Reste à savoir si la CGT, qui a déjà perdu une première bataille à l’automne sur les ordonnances réformant le code du travail, réussira à convaincre des salariés de venir grossir ses rangs.

P.L