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C'est prouvé, être souvent malade est risqué pour votre carrière

Etre malade n'est vraiment pas bon pour sa carrière.

Etre malade n'est vraiment pas bon pour sa carrière. - Josh McGinn - Flickr - CC

Les employés qui ont peu été en arrêt maladie ont deux fois moins de risques que les autres de se retrouver au chômage, selon les chiffres publiés mardi par le ministère des Affaires sociales.

C'était peut-être une évidence: être malade n'est pas bon pour votre carrière. Aujourd'hui, des statistiques précises en attestent, celles publiées par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), ce 28 octobre.

Bien sûr, vous avez le droit d'attraper un rhume. Mais pas trop souvent, parce que cela peut nuire à votre évolution... et même à votre emploi à court terme. Parmi les salariés du secteur privé ayant été arrêtés plus d’un mois dans l’année, 15% des femmes et 11% des hommes sont au chômage l’année suivante, selon les chiffres de la Drees. Les salariés qui n'ont eu aucun jour d'arrêt maladie, eux, ont deux fois moins de risques de se retrouver sans emploi rapidement. L'étude précise en outre que "plus l'arrêt maladie est long, plus les conséquences sont lourdes pour votre carrière".

Inégalités entre hommes et femmes

Il existe en outre une nette différence entre hommes et femmes sur ces questions. Et contrairement aux idées reçues, ce n'est pas en raison de la maternité. Au retour de leurs congés, les jeunes mamans ne sont pas plus absentes que les autres salariés, précise la Drees. En revanche, elles sont davantage touchées tout simplement car elles sont moins bien insérées dans le marché du travail.

Autre enseignement de l'étude: les anciens chômeurs sont moins souvent arrêtés que la moyenne des salariés. Selon le ministère des affaires sociales, auquel est affiliée la Drees, ils sont tout bonnement échaudés, et "anticipent les risques de trajectoires professionnelles dégradées associés à ces arrêts de travail". Attention, cela ne veut pas dire qu'ils sont moins malades. Juste qu'ils sont plus présents.

Laure Closier, édité par N.G.