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La famille Doux fait appel aux éleveurs pour sauver le groupe volailler

Pour sauver le groupe du démentellement, la famille Doux appelle à l'aide les éleveurs.

Pour sauver le groupe du démentellement, la famille Doux appelle à l'aide les éleveurs. - -

Charles Doux et son fils invitent les 800 éleveurs à entrer au capital du groupe volailler, en redressement judiciaire. Il leur promet le remboursement de leurs créances.

La famille Doux, fondatrice et actionnaire à 80% du groupe volailler du même nom, ne veut pas jeter l’éponge. Le tribunal de commerce de Quimper doit dévoiler le nom du repreneur dans la semaine du 23 juillet. Mais Charles Doux, P.-dg du groupe, et son fils, Jean-Charles, directeur général, ont élaboré leur propre plan de continuation de la société, placé en redressement judiciaire depuis le 1er juin.

Pour le mettre en place, ils invitent les 800 éleveurs avec lesquels ils collaboraient à entrer au capital du groupe. Ils leurs ont adressé un courrier, le 13 juillet, dans lequel ils leur promettent "une proposition concertée pour l'apurement du solde de [leur] créance" s’ils adoptent ce plan de continuation.

La famille Doux égratigne les offres de reprises déposées

Cependant, celui-ci ne pourra être présenté qu’à partir du 15 octobre 2012, car il n'est pas encore finalisé. Les deux dirigeants proposent ainsi aux éleveurs de prendre part à son élaboration en nommant des représentants qui auront "accès à toutes les informations financières".

Reste le problème des dettes. La famille Doux assure aux éleveurs qu’elle leur paiera 50% des créances arriérées au plus tard le 30 septembre prochain. A la condition toutefois que le tribunal de commerce de Quimper poursuive la période d'observation du 30 juillet au 31 décembre 2012. "Pendant la période d'observation, nous paierons vos prestations au comptant", promet également ce courrier.

Pour faire taire les éventuelles réticences des éleveurs, la famille Doux fait peser des doutes sur leur avenir si celui-ci passait par les autres offres de reprise déposées. Les dirigeants jugent leur prix dérisoire et pointent du doigt le fait qu’elles vont entraîner une "baisse très importante de la production".

Un point sur lequel s’accorde le gouvernement. Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a déjà fait savoir aux repreneurs qu’ils devaient améliorer leurs propositions.

Coralie Cathelinais