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Emploi

Formation professionnelle: les pistes que le gouvernement aurait en tête

La ministre du Travail Muriel Pénicaud et le Premier ministre Édouard Philippe ont déjà reçu les partenaires sociaux. Les concertations vont encore s'approfondir.

La ministre du Travail Muriel Pénicaud et le Premier ministre Édouard Philippe ont déjà reçu les partenaires sociaux. Les concertations vont encore s'approfondir. - Jacques Demarthon - AFP

L'exécutif a débuté la concertation avec les partenaires sociaux sur la réforme de la formation. Selon un cadrage révélé par les Échos il souhaite qu'apprentis, chômeurs et salariés aient chacun un responsable et un financement dédié.

Les travaux avancent actuellement sur la deuxième grande réforme d'Emmanuel Macron, après celle du marché du travail. Le gouvernement consulte ainsi les partenaires sociaux sur la formation professionnelle, l'apprentissage et l'assurance-chômage pour arriver à une loi qui doit être présentée devant le Parlement en avril prochain.

Sur le volet de la formation professionnelle, si la balle est dans le camp des partenaires sociaux, le gouvernement aurait déjà un schéma assez simple et précis en tête. Selon les Échos, le cadrage transmis aux syndicats par le patronat et les syndicats revient à attribuer à chaque public (apprentis, salariés et chômeurs) un responsable avec un financement dédié.

Des "copilotes"

L'apprentissage serait placé sous l'égide des branches professionnelles, qui gèrent déjà les contrats de professionnalisation, qui pourraient dès lors récupérer les 51% de la taxe d'apprentissage payés les entreprises qui vont aux régions (soit environ 1,6 milliard d'euros).

Pour les chômeurs, les régions conserveraient leur responsabilité qui serait même renforcée grâce à un financement dédié qui prendrait la forme d'une partie de la contribution des entreprises à la formation (qui est de 1% de la masse salariale pour les entreprises de plus de 10 personnes).

Enfin la formation des salariés continuerait d'être assurée par les entreprises, "sauf pour les TPE pour lesquelles un mécanisme de mutualisation demeurerait", précisent Les Échos.

Reste à savoir dans quelle mesure ce "cadre" s'imposera aux partenaires sociaux. Une source citée par le quotidien économique affirme ainsi que "désigner un pilote n'exclut pas la présence de copilotes", laissant entendre que les différents acteurs devront ainsi travailler de bon concert.

J.M.