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Emploi

Freescale : le gouvernement appelé à l'aide pour sauver l'usine

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La région Midi-Pyrénées et le département de la Haute-Garonne ont joint leurs voix à celle de la mairie de Toulouse ce mercredi, pour demander au gouvernement d'empêcher l'arrêt de la fabrication à l'usine de semi-conducteurs Freescale et de sauver plusieurs centaines d'emploi.

La direction du groupe américain de semi-conducteurs a décidé en avril 2009 de fermer en 2011 son atelier de fabrication de galettes de silicium de Toulouse jugé obsolète, et de licencier ses 821 salariés, pour ne conserver à Toulouse que 500 salariés affectés à la recherche-développement. Sur les 821 salariés initialement concernés, la CGT, majoritaire à la production, estime que compte tenu des départs volontaires, 580 sont encore menacés de licenciement. Elle dénonce le paradoxe du recours à plusieurs centaines d'intérimaires pour satisfaire la demande. "Nous estimons que la fermeture de l'unité de production serait un non-sens qui mettrait également en danger tout le secteur de la Recherche et du Développement", écrivent dans une lettre commune le président du conseil général Pierre Izard et celui de la Région Martin Malvy, socialistes comme le maire de Toulouse Pierre Cohen.

La fermeture devrait être effective à la mi-août 2012

Le maire de Toulouse a adressé ce mardi à Arnaud Montebourg une lettre allant dans le même sens. Il demande une table ronde avec tous les acteurs concernés "pour débattre de l'avenir de cette entreprise qui constitue un enjeu majeur pour la communauté urbaine". Dans son courrier, le maire de Toulouse faisait état d'un projet de reprise que le gouvernement Fillon aurait accepté de soutenir avec 50 millions d'euros d'aide. La CGT estime que ce projet de production de composants de nouvelle technologie sauverait 230 emplois dans un premier temps. La fermeture a été repoussée à plusieurs reprises en attendant la relocalisation de la production aux Etats-Unis et elle ne devrait être effective qu'à la mi-août 2012.