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Geoffroy Roux de Bézieux: "Je suis compatible avec Patrick Bernasconi"

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans Le Grand Journal, ce jeudi 6 juin 2013

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans Le Grand Journal, ce jeudi 6 juin 2013 - -

Le patron de Virgin Mobile et candidat à la succession de Laurence Parisot au Medef était invité au Grand Journal sur BFM Business ce jeudi 6 juin. Il a appelé l'Etat à donner plus de visibilité aux entrepreneurs.

C'est sa première apparition médiatique depuis que le conseil exécutif du Medef lui a apporté son soutien dans la course à la succession de Laurence Parisot, à la surprise générale. Tout désignait son concurrent Pierre Gattaz comme le favori. Mais dans Le Grand Journal de BFM Business ce 6 juin, Geoffroy Roux de Bezieux assure qu'il s'attendait à ce suffrage du "gouvernement" du Medef.

"Cela montre ma capacité à rassembler, au-delà du conseil exécutif, des grandes fédérations, des territoires". Satisfait, il indique toutefois que ce n'était "qu'une étape" avant le vote, définitif celui-ci, des 560 membres de l'Assemblée générale du Medef. A propos des rumeurs sur Laurence Parisot qui aurait intrigué pour faire battre le poulain de Denis Kessler, le patron d'OMEA Télécom parle de "fantasme de journaliste".

Interrogé sur ce qui le différencie de Pierre Gattaz, il indique partager avec tous les patrons "un diagnostic commun", mais diverger sur "la méthode" avec le candidat qui prône "un Medef de combat". 

Il ne faut surtout pas tomber dans le politique

Geoffroy Roux de Bézieux évoque son passage à l'Unedic, qui lui a permis d'acquérir une "expérience assez poussée dans le domaine paritaire, de discussion avec les syndicats". Il met en garde sur le refus du dialogue social: "le Medef ne peut pas gagner seul".

Faire appel à l'opinion publique est aussi selon lui essentiel, "sinon on apparaît comme les défenseurs d'un intérêt catégoriel et pas de l'emploi et de l'économie". Il le martèle: "il ne faut surtout pas tomber dans le politique".

A propos de son rendez-vous avec le troisième homme, Patrick Bernasconi, au lendemain du vote du conseil exécutif, Geoffroy Roux de Bézieux affirme être "compatible" avec celui qui a mené les négociations sociales au nom du patronat, "humainement et sur la méthode que l'on veut employer".

Son combat, s'il est élu, consistera surtout à réclamer au gouvernement de cesser ses "zig-zag permanents entre les mesures, qu'elles soient favorables ou non aux entreprises, mais aussi entre les ministres". "L'instabilité de ce gouvernement contribue à la récession", regrette-t-il, parce que les entrepreneurs n'ont pas de visibilité pour investir.

Nina Godart