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Emploi

Goodyear: le tribunal déboute les salariés

L'usine Goodyear d'Amiens Nord pourrait fermer

L'usine Goodyear d'Amiens Nord pourrait fermer - -

Le tribunal de grande instance de Nanterre a rejeté, ce mardi 24 septembre, la demande des salariés de Goodyear de suspendre le plan de sauvegarde pour l'emploi. En juin dernier, le tribunal avait déjà rendu une décision similaire.

Nouveau coup dur pour les salariés de Goodyear. Le tribunal de grande instance de Nanterre les a, une nouvelle fois, déboutés. Ils réclamaient la suspension du plan de sauvegarde de l'emploi mis en place par la société de pneumatiques. Ce plan prévoit la fermeture du site d'Amiens-Nord, employant 1.173 salariés.

"Il n'est pas établi que le plan de sauvegarde aurait été élaboré de manière frauduleuse (....) et il ne peut être considéré que les offres de reclassement interne (proposées par la direction, ndlr) sont insuffisantes", a notamment indiqué le juge des référés de Nanterre dans sa décision, dont l'AFP a obtenu copie.

Le 20 juin, le TGI de Nanterre avait lui aussi rejeté une demande du CCE visant à l'annulation du PSE, également pour manque d'information des employés.

10 assignations en justice

"Nous sommes très surpris de la vision du tribunal", a commenté Maitre Fiodor Rilov, conseil du Comité central d'entreprise (CCE) qui a engagé cette action. Le PSE a bien été mis en place au terme d'"un démantèlement intentionnel et frauduleux des activités d'Amiens-Nord vers d'autres sites du groupe", a-t-il estimé.

Le CCE va faire appel de la décision. "Nous n'en sommes qu'à la première phase d'une bataille judiciaire qui va être extrêmement longue et compliquée", a souligné l'avocat.

Une multitude de procédures ont été lancées par les élus du personnel de Goodyear, qui tentent d'enrayer l'avancée du projet de fermeture de l'usine, annoncé le 31 janvier. Entre début septembre et début octobre, l'entreprise est assignée 10 fois devant la justice par des salariés représentés tantôt par leur Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT), tantôt par leur CCE.

Diane Lacaze avec AFP