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Emploi

François Hollande veut réformer le congé parental

L'objectif de l'éxecutif est de favoriser le retour à l'emploi des femmes

L'objectif de l'éxecutif est de favoriser le retour à l'emploi des femmes - -

L'exécutif veut éviter aux femmes d'être trop longtemps éloignées du marché du travail. Pour cela, le président va proposer, ce jeudi 7 mars, une réforme du congé parental afin d'inciter les hommes à prendre une partie du congé.

Le congé parental va évoluer. François Hollande présentera, ce jeudi 7 mars, une réforme du congé parental à l'occasion d'une "convention de l'égalité" entre femmes et hommes qui se tiendra à La Villette à Paris. Un projet de loi devrait être déposé en mai par le gouvernement.

L'objectif consiste à "faire en sorte que le congé soit mieux partagé entre père et mère, et ainsi éviter aux femmes d'être trop souvent et trop longtemps éloignées du marché du travail", a précisé à l’AFP une source proche du dossier. Selon une récente étude de la Caisse nationale d'allocations famiales (Cnaf), les pères ne représentent aujourd'hui que 3,5% des bénéficiaires du congé parental.

Le congé parental ne bénéficie qu'à 3,5% des hommes

Le congé parental doit être pris dans le prolongement du congé maternité ou paternité. Le gouvernement veut en fait modifier le complément de libre choix d'activité (CLCA), une prestation versée par les Caisses d'allocations familiales aux parents qui arrêtent de travailler pour se consacrer à leurs enfants. D'un montant de 566 euros par mois, le CLCA peut être alloué pendant six mois pour un seul enfant à charge, et jusqu'au troisième anniversaire du dernier-né lorsqu'il y en a au moins deux. La prestation peut donc tre versée pendant trois ans.

Le gouvernement voudrait réduire cette durée à deux ans et demi, afin "d’offrir" les six mois restants au deuxième parent. Lors de cette période, la prestation sera augmentée. Le but est de convaincre les pères, dont le salaire est souvent plus élevé, à prendre une partie du congé.

Le gouvernement avait initialement prévu d'attendre les conclusions des négociations entre partenaires sociaux sur la qualité de vie au travail et l'égalité professionnelle, entamées à l'automne, pour prendre des décisions. Toutefois, ils ont finalement repoussé la fin des discussions à juin et ne sont parvenus qu'à une déclaration commune de grands principes.

Diane Lacaze