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Emploi

"Il faut veiller aux conditions de vie au travail des salariés suite à l'état d'urgence"

Laurent Berger a mis en place une cellule de veille sur l'impact en matière d'emploi.

Laurent Berger a mis en place une cellule de veille sur l'impact en matière d'emploi. - Benoit Tessier - AFP

Laurent Berger, numéro 1 de la CFDT, s'inquiète de l'impact des attentats sur l'emploi et les salariés.

Laurent Berger tire la sonnette d'alarme. Le numéro 1 de la CFDT s'inquiète de "l'impact" des attentats du 13 novembre sur l'emploi, observant un "ralentissement dans certains secteurs comme le commerce ou l'hôtellerie", dans un entretien publié mercredi sur le site de l'Opinion. "Nous avons mis en place une cellule de veille sur l'impact en matière d'emploi", explique le secrétaire général de la CFDT, "car on observe des signes de ralentissement dans certains secteurs, comme le commerce ou l'hôtellerie".

"Nous avons demandé que les dispositifs de chômage partiel puissent être déclenchés si nécessaire", précise-t-il. "Il faut aussi veiller aux conditions de vie au travail des salariés suite à l'état d'urgence", au "respect des libertés publiques" et éventuelles "dérives", juge le syndicaliste, interrogé sur la participation de son syndicat au suivi de l'état d'urgence, déclenché depuis le 13 novembre.

Publication d'un "guide sur le fait religieux en entreprise"

Quant à la lutte contre les phénomènes de radicalisation en entreprises, le leader de la CFDT assure ne pas avoir constaté "d'autres cas (...) que ceux révélés dans la presse" au sujet d'agents de la RATP et envers lesquels "il convient d'être fermes". La CFDT publiera cette semaine "un guide sur le fait religieux en entreprise" pour aider ses militants, "à adopter la bonne attitude", annonce-t-il, appelant à faire "attention aux amalgames". "La laïcité est un pilier de notre modèle républicain, il ne s'agit ni de faire la chasse aux religions, ni d'accepter des comportements inacceptables, comme refuser de conduire un bus après une femme, faire du prosélytisme...", détaille Laurent Berger.

A quatre jours du premier tour des régionales, il s'inquiète également de la montée du Front national, qualifiant son programme de "nuisible". "Si le FN l'emportait, cela aurait des conséquences désastreuses: économiquement, socialement, mais aussi démocratiquement", estime-t-il, appelant à "aller voter". Mercredi, la FSU et l'Unsa (syndicats autonomes) ont également appelé les électeurs à faire barrage au FN.

D. L. avec AFP