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Investissement : l'Etat toujours actionnaire de 58 groupes

Air France est l'une des 58 entreprises dont l'Etat est encore actionnaire

Air France est l'une des 58 entreprises dont l'Etat est encore actionnaire - -

Le conseil des ministres a entériné, mercredi 17 octobre, la création de la Banque publique d'investissement chargée de financer les PME. Outre ces futures participations, l'Etat est déjà actionnaire de 58 grands groupes.

Avec la Banque publique d'investissement (BPI) dont la création a été officiellement actée ce mercredi 17 octobre, l'Etat se dote d'un instrument de financement et de prise de participation au capital des PME et des entreprises innovantes.

C'est oublier que l'Etat est déjà l'un des plus gros actionnaires en France. Malgré les privatisations des années 80, il reste à la tête de 60,3 milliards d'euros de capitalisation boursière, soit 10% de la capitalisation du Cac 40. En comparaison, l'endettement de l'Etat atteint 1700 milliards d'euros. S'il vendait toutes ses participations, l'Etat serait encore lourdement endetté!

L'Etat est donc présent au capital de 58 groupes ou entreprises, comme le rappelle un document budgétaire annexé au projet de loi de finances et signé par Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, ministres de l'Economie et du Redressement productif.

On trouve dans ce portefeuille aussi bien EDF, GDF Suez, Air France, France Télécom que EADS, Renault, Safran, Radio France, Areva ou encore Aéroport de Toulouse et la Société des chemins de fer luxembourgeois. La participation de l'Etat peut aller de 100% à la SNCF ou la RATP à 36,01% dans GDF Suez ou 0,06%% dans EADS.

Ces grands groupes comme ces petites entités emploient au total plus d'1,7 million de salariés.

10,6% de marge opérationnelle

Globalement, les participations de l'Etat constituent plutôt une bonne affaire pour le contribuable. En 2011, ces participations ont rapporté 5,8 milliards d'euros en dividendes, contre 7,9 milliards en 2010. Pour 2013, l'actuel projet de loi de finances mise sur sept milliards de dividendes perçus.

La marge opérationnelle a atteint 10,6% en 2009 et l'objectif est de 9% en 2012. C'est dans le secteur des transports et des industries de défense que cette marge est la plus élevée alors qu'elle faible dans les services et les médias.

Patrick Coquidé