Jean-Claude Mailly: "le gouvernement mène une politique de restriction au coup par coup"

Le secrétaire général de Force ouvrière était l'invité d'Hedwige Chevrillon ce lundi 3 juin. Il y a dénoncé l'obsession budgétaire qui a présidé à la réforme des allocations familiales annoncée par le gouvernement.

Entre les deux solutions qui s'offraient à lui, d'un côté réformer les allocations familiales, de l'autre moduler le quotient familial, l'Etat a finalement choisi la seconde. "La moins pire", a estimé Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, sur le plateau de BFM Business ce lundi 3 juin. Tout simplement parce que "toucher au principe d'universalité" serait revenu à fragiliser "le fondement même de la sécurité sociale".

Une politique soumise à une logique de restriction

Le problème, souligne le représentant syndical, c'est que le gouvernement ne s'arrête pas au quotient familial. Il compte, selon lui, supprimer les réductions d'impôts pour les enfants scolarisés dans le secondaire, ainsi que les primes à la naissance à partir du second enfant.

C'est cette "logique de restriction", cette politique "au coup par coup", "seulement destinée à trouver deux milliards", que dénonce le secrétaire général de FO.

"La grande réforme fiscale, celle qui remettrait au centre l'impôt sur le revenu progressif, on l'attend toujours", s'exclame-t-il. "Là on fait un coup sur la TVA, un coup sur l'impôt sur les sociétés… Mais il n'y a pas de logique d'ensemble".

Fondamentalement, Jean-Claude Mailly regrette qu'à chaque fois, le débat soit provoqué par un "problème budgétaire", et non par un questionnement sur ce qui serait la meilleure politique possible. "Je suis ouvert au débat, sur ce qui relève de la politique sociale, et ce qui relève de la politique publique, mais nous n'avons jamais eu ce débat"...

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Nina Godart et BFM Business