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Jean-Claude Mailly: "personne ne peut forcer une entreprise à embaucher"

Jean-Claude Mailly était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans le Grand Journal ce lundi 17 mars.

Jean-Claude Mailly était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans le Grand Journal ce lundi 17 mars. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le secrétaire général de Force Ouvrière, sur BFM Business ce 17 mars, s'est insurgé contre la Pacte de responsabilité et le "flou" qui entoure les mesures promises par le gouvernement.

Une journée de manifestation est prévue mardi 18 mars, à l'appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires. Salariés, chômeurs et retraités sont appelés à y participer. Ces organisations syndicales veulent dénoncer le pacte de responsabilité annoncé par le président Hollande en janvier. Mais pas seulement, indique Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, invité sur BFM Business ce 17 mars.

"Cette manifestation avait à l'origine quatre thèmes: les salaires et l'emploi –les deux préoccupations principales des salariés aujourd'hui- l'avenir du service public et celui de la sécurité sociale. Le pacte de responsabilité est venu se greffer là-dessus", explique-t-il. Un "pacte de complaisance" pour Jean-Claude Mailly: "il n'y a rien dedans. Je ne tamponne pas une feuille sur laquelle il n'y a rien".

Les 10 milliards d'allègements de charges supplémentaires par rapport au CICE, "on ne sait toujours pas comment on va les trouver. C'est le grand flou. Ce sera financé comment? Dans le cadre des 50 milliards d'euros de réduction des dépenses publiques", économies dont les mécanismes ne seront pas détaillés avant le 15 avril.

Une parodie de dialogue social

Sur l'emploi, les rémunérations, les contreparties au Pacte de responsabilité, "on en rediscutera, nous a-t-on dit. Mon homologue de la CFDT (qui a signé l'accord, ndlr) dit qu'il faut être sur le terrain pour marquer des buts. Moi je dis que pour marquer des buts, il faut avoir une bonne défense, sinon on les prend, les buts".

La méthode du gouvernement le dérange par ailleurs. "Quand on veut faire du dialogue social, on fait discuter les partenaires sociaux. On ne dit pas 'j'ai décidé ça, maintenant débrouillez-vous pour le reste'. Il ne faut pas sortir de polytechnique ou de l'Ena pour savoir que personne ne peut forcer une entreprise à embaucher ou à augmenter les salaires".

N.G.