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Jean-Dominique Senard (Michelin): "il n'est pas question de licenciement"

Jean-Dominique Senard, le président du groupe Michelin, était l'invité de BFM Business, mardi 11 juin.

Jean-Dominique Senard, le président du groupe Michelin, était l'invité de BFM Business, mardi 11 juin. - -

Le président du groupe français était l'invité de BFM Business, mardi 11 juin. Il s'est voulu rassurant sur l'avenir des salariés de l'usine de Joué-lès-Tours, où 730 postes vont être supprimés.

Alors que Michel Sapin et Arnaud Montebourg sont montés au créneau après l'annonce des 730 suppressions de postes dans l'usine Michelin de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), la direction du groupe tente de désamorcer la polémique.

Dans un contexte social tendu, et alors que la santé du fabricant de pneumatiques est globalement bonne, Jean-Dominique Senard, le patron de Michelin, a tenu à rassurer ses salariés. Mais a aussi insisté sur nécessité de rendre le groupe plus compétitif.

Invité de BFM Business, mardi 11 juin, le dirigeant a directement répondu à Michel Sapin, le ministre du Travail, qui a affirmé ne pas vouloir "un seul salarié" de Michelin à Pôle emploi. "Il faut que les gens de Tours ne s’inquiètent pas trop. On va s’en occuper sérieusement", a-t-il assuré. "Il y aura des possibilités d'accompagnement jusqu'à la retraite à la charge du groupe. Certains auront deux choix pour rejoindre d'autres usines en France".

Et pour ceux qui ne souhaient pas bouger, "des ateliers de transition professionnelle" seront mis en place. En clair, "il n'est pas question de licenciement", a-t-il poursuivi.

"Seules les grandes usines pourront survivre dans l'avenir"

Jean-Dominique Senard a également insisté sur l'importance des investissements réalisés par le groupe sur le sol français, et sur son choix "d'anticiper", afin de "renforcer sa compétitivité".

Pour lui, "seules les grandes usines pourront survivre dans l'avenir". Dans ce contexte, Michelin "va doubler la production de l'usine de La Roche-sur-Yon", ce qui lui permettra d'être "compétitive pour les 15 à 20 ans qui viennent."

Le dirigeant a aussi rappelé que 250 millions d'euros allaient être investis dans le site historique du groupe, à Clermont, faisant taire ainsi certaines rumeurs.
"Nous avons fait le choix d'investir en France", a-t-il répété, avec la conviction que "la désindustrialisation n'est pas fatale dans les pays matures comme les Etats-Unis ou la France".

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Y. D.