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L'exécutif met en garde les entreprises tentées de maintenir trop longtemps le chômage partiel 

"C'est une fausse bonne idée" indique la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher sur BFM Business, sans pour autant donner une date limite au dispositif.

Faut-il fixer une deadline au chômage partiel? Pour le moment, le gouvernement ne l'envisage pas. Mais le redémarrage doit, normalement, permettre de réduire considérablement ce dispositif. A moins que certaines entreprises ne soient tentées de maintenir l'activité partielle, le temps que l'orage passe.

"Le chômage partiel, c'est une chance pour la France" souligne la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher, qui était invitée sur BFM Business ce mercredi. "C'est une chance pour les salariés parce que ça a justement permis d'éviter des licenciements massifs au moment du confinement".

Sortir de la zone rouge

"Dans le redémarrage, ce serait un mauvais conseil à donner aux entrepreneurs que de ne pas remettre en route la machine quand ils en ont la possibilité. Parce que, le chômage partiel, lorsque l'on peut retravailler, c'est une fausse bonne idée" prévient-elle.

"C'est une fausse bonne idée pour les salariés qui perdent une partie de leur rémunération nette" et pour l'entreprise qui "consomme de la trésorerie dans ces moments de chômage partiel parce qu'il y a les autres charges fixes", indique la secrétaire d'Etat.

"Donc redémarrer à un bon rythme pour permettre d'atteindre un rythme de sortie de la zone rouge est absolument essentiel. Et grâce au chômage partiel, elles peuvent le faire en sécurité, c'est-à-dire progressivement. Il n'y a pas d'effet de falaise, où tout d'un coup tout s'arrête" conclut-elle.

Le début de la fin au 1er juin

Le système de chômage partiel va néanmoins commencer à être limité à partir du 1er juin a souligné la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ce mercredi matin sur France Inter. Le taux de prise en charge par l'Etat sera donc "un peu moins important" même si cela restera "progressif" au cours des semaines qui suivront. "Le but, c'est que le chômage partiel accompagne la reprise en douceur", a-t-elle expliqué.

Thomas Leroy