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L'idée de Louis Gallois pour aider le syndicalisme dans les entreprises

Louis Gallois déplore le manque de syndicalisme en France.

Louis Gallois déplore le manque de syndicalisme en France. - Eric Piermont - AFP

Le président du conseil de surveillance de PSA voudrait que le chèque syndical soit prévu dans le projet de réforme du droit du travail.

Louis Gallois préconise que le chèque syndical, c'est-à-dire la contribution des employeurs à l'adhésion syndicale, fasse partie du projet de réforme du droit du travail. "Je propose le chèque syndical, qui est un chèque que l'on donne aux personnes et ensuite elles l'utilisent pour adhérer au syndicat de leur choix" a déclaré le président du conseil de surveillance de PSA, au micro de France Inter.

"En France, les gens sont très peu syndiqués, c'est une des faiblesses du syndicalisme français", a-t-il déploré. Le taux de syndicalisation des salariés français est en effet estimé à environ 8% (privé et public) alors que la moyenne européenne est bien plus élevée, autour de 25%. "Il faut renforcer la syndicalisation, cela rendra tout le monde plus mature", a estimé celui qui est également président de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS).

La CGPME contre

Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué la possibilité d'instaurer le chèque syndical lors de son discours de clôture de la conférence sociale du 19 octobre, et la ministre du Travail, Myriam El Khomri a ensuite confirmé que le gouvernement étudiait cette piste. Si la CDFT a alors été séduite par le discours de Manuel Valls, qui reprenait une de ses vieilles revendications, la CGPME a elle d'ores et déjà fait part de son opposition à la création d'un chèque syndical.

"Je suis pour qu'on étende le champ de la négociation dès lors que le socle de droit public a été défini (...) mais si on veut négocier il faut des négociateurs, c'est-à-dire qu'il faut des syndicats dans les entreprises", a expliqué Louis Gallois. "Il faut que nous acceptions le fait syndical dans les entreprises et pas uniquement dans les très grandes, dans toutes les entreprises", a-t-il prévenu. "Et pour que ce fait syndical soit accepté, il faut aussi que les syndicats soient jugés responsables et forts", a assuré l'ancien patron de la SNCF.

D. L. avec AFP