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Emploi

L’intersyndicale de PSA Aulnay attendue à l’Elysée

Les syndicats d'Aulnay ont appelé les salariés à manifester devant l'Elysée pendant la rencontre avec le président de la République

Les syndicats d'Aulnay ont appelé les salariés à manifester devant l'Elysée pendant la rencontre avec le président de la République - -

François Hollande reçoit ce jeudi l'intersyndicale de l'usine Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois condamnée à la fermeture. Le point sur la situation.

PSA, c’est tout simplement le premier employeur industriel en France. Rien d’étonnant dès lors que l’Etat se montre très préoccupé par les suppressions de postes annoncées par le constructeur. Ainsi le président français s’est engagé à recevoir l’intersyndicale d’Aulnay ce 19 septembre.

Pour rappel, en juillet dernier, PSA annonce un vaste plan de restructuration prévoyant la fermeture de son usine d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis et la suppression de 8000 postes. Le constructeur promet néanmoins de reclasser la moitié des 3000 salariés d'Aulnay sur le site voisin de Poissy, dans les Yvelines, et de trouver une solution hors du groupe pour les autres. Il entend aussi contribuer à l'implantation d'activités à dominante industrielle, pour préserver la vocation actuelle du site.

François Hollande respecte sa promesse de campagne

Reste que l’annonce suscite un tollé. Le ministre du Redressement productif tonne devant le Parlement que le gouvernement "n’accepte pas le plan de PSA en l’état". Arnaud Montebourg a également fustigé la gestion de l’entreprise par ses propriétaires, la famille Peugeot.

De son côté, Bercy mandate un expert pour établir un diagnostic du groupe PSA. C’est l’ingénieur des Mines et haut fonctionnaire Emmanuel Sartorius qui s’y applique. Dans son rapport remis le 11 septembre, il indique que la direction de PSA Peugeot Citroën a multiplié depuis vingt ans des erreurs stratégiques qui rendent aujourd'hui "inévitable" et "urgente" sa restructuration.

Les salariés en appellent alors à François Hollande, qui avait promis, au cours de la campagne électorale, de les rencontrer. Le président s'est également engagé devant les représentants de l'usine La Janais-Rennes, à "tout faire pour réduire l'ampleur des suppressions de postes" chez PSA.

Mais à priori, il y a peu à attendre de cette rencontre : ne détenant aucune part du capital de Peugeot-Citroën, le gouvernement ne peut réellement influer sur les décisions de la direction.

Nina Godart et AFP