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La majorité des Français "comprend" les violences chez Air France

Plus de la moitié des Français disent comprendre les violences des salariés envers des membres de la direction d'Air France la semaine passée.

Plus de la moitié des Français disent comprendre les violences des salariés envers des membres de la direction d'Air France la semaine passée. - BFM Business

Sans approuver ce qui s'est passé chez Air France la semaine passée, une majorité de Français disent comprendre les violences survenues, selon un sondage Ifop pour Sud Ouest à paraître dimanche.

Un sondage qui interpelle au lendemain de la publication par la direction d'Air France d'une vidéo censée changer les regards sur Air France. Une majorité de Français "comprennent" les violences survenues en début de semaine lors d'un comité central d'entreprise à Air France, sans pour autant les approuver, selon ce sondage Ifop à paraître dans Sud Ouest Dimanche.

Interrogés sur le comportement de certains salariés en colère qui s'en sont pris à deux dirigeants de la compagnie aérienne, 54% des Français disent qu'ils comprennent, mais n'approuvent pas. 38% condamnent, 8% approuvent.

Dans un autre enquête Odoxa pour iTELE sur Air France publiée vendredi soir, 67% des personnes sondées jugeaient au contraire que ces violences constituaient un "acte inexcusable", quand seulement 32% affichaient leur "compréhension" face à la colère des salariés dans un contexte de plan social.

44% des cadres condamnent les violences

Le sondage Ifop montre des disparités d'opinion en fonction des catégories socioprofessionnelles: les employés sont 66% à comprendre sans approuver, les professions intermédiaires 60% et les ouvriers 54% - contre 49% chez les cadres supérieurs et professions libérales.

La condamnation atteint 44% chez les cadres, 35% dans les professions intermédiaires, 34% chez les ouvriers, 24% chez les employés. A titre de comparaison, Ifop rappelle qu'en juillet 2009, 62% des Français avaient dit comprendre - toujours sans approuver - la séquestration des patrons de Caterpillar et Molex.

Cette enquête menée en ligne entre les 7 et 9 octobre, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française, selon la méthode des quotas.

N.G. avec AFP