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Laurence Parisot lance les manoeuvres pour rester à la tête du Medef

Laurence Parisot veut, in fine, prolonger son mandat à la tête du Medef

Laurence Parisot veut, in fine, prolonger son mandat à la tête du Medef - -

La président de l’organisation patronale, qui doit quitter son poste en juillet, va proposer lundi de réformer les statuts du Medef, rapporte Le Parisien, ce dimanche 13 janvier.

Laurence Parisot a le sens de la stratégie. La présidente du Medef a ainsi attendu que le dossier explosif sur la réforme du marché du travail ne s’achève sur un accord entre les partenaires sociaux, avant de précipiter une autre tempête.

Selon Le Parisien de ce dimanche 13 janvier, Laurence Parisot est désormais prête à débuter son offensive qui, à terme, doit lui permettre prolonger son règne au sein du Medef.

Ainsi, Le Parisien écrit que la patronne des patrons "s'est mise en ordre de marche pour pouvoir rester à la tête de l'organisation patronale au-delà de ce que prévoient les textes", à savoir un premier mandat de cinq ans pouvant être renouvelé une fois pour un second mandat de trois ans". Laurence Parisot est justement en train d’achever ce second mandat de trois ans. Elle doit donc théoriquement quitter son poste en juillet prochain.

"Elle souhaite que le conseil exécutif planche sur une modification de la durée de ces mandats", précise le Parisien. Mais "officiellement, la question d'un troisième mandat ne sera pas abordée directement".

"Un coup d'Etat" pour Jean-Claude Volot

Le Parisien avance ainsi que la patronne des patrons a adressé un courrier en date du 2 janvier au président du comité statutaire dans lequel elle estime que "le débat sur le nombre de renouvellements possibles des mandats du président mériterait lui aussi d'être ouvert".

Interrogé par le journal, Jean-Claude Volot, candidat déclaré à la succession de Laurence parisot, parle "d’un coup d’Etat". "Si elle change les statuts, c’est pour prolonger son mandat ou en briguer un troisième. C’est immoral !", poursuit-il.

Par ailleurs, le journal indique qu’une autre réforme sera lundi à l’ordre du jour : celle de la limite d’âge des dirigeants de l’organisation qui est actuellement fixée à 65 ans.Un adversaire de Laurence Parisot aurait indiqué au journal "que le but de Laurence Parisot" est "de s’assurer que Michel Pébereau (ex-patron de BNP Paribas, ndlr), bientôt frappé par cette limite, puisse rester à ses cotés".

L’ensemble de ces modifications devra être approuvé par au moins la moitié des membres du Medef et par les deux tiers de l’Assemblée générale de l’organisation patronale, pour pouvoir être acté.

Selon Les Echos du 8 janvier, quatre anciens dirigeants de l'organisation patronale auraient envisagé, avant de renoncer, de publier avant Noël une tribune pour protester contre la volonté de Laurence Parisot de réformer les statuts du Medef. A l'origine de cette tribune, qui n'a finalement pas été rendue publique, quatre anciens patrons des patrons : Yvon Gattaz, Jean Gandois, anciens présidents du CNPF, Ernest Antoine Seilliere, le fondateur du Medef, et son bras droit Denis Kessler.

BFMbusiness.com et AFP