Laurent Berger (CFDT):"on se rapproche de ce que font les Allemands"
Quelques heures avant un défilé du 1er mai un peu spécial, Laurent Berger, le patron de la CFDT, s’est exprimé au micro de BFMTV-RMC.
Il s’est d’abord félicité de l’accord trouvé chez Renault, osant même la comparaison avec le modèle allemand : "si le site de Flins va voir arriver des Nissan Micra, c’est parce que la CFDT et d’autres ont signé un accord de compétitivité avec Renault. Sinon, il y avait une menace de disparition du site. Là, on se rapproche de ce que font nos camarades allemands". Tout en précisant que l’Allemagne n’était "pas un modèle social".
Laurent Berger veut "une réforme d'ampleur" pour les retraites
Le leader syndical a également évoqué les sujets qu’il souhaiterait voir abordés lors de la prochaine conférence sociale, en juillet :
> La formation professionnelle doit être, selon lui, profondément réorientée. Les fonds qui lui sont dédiés ( gérés par les syndicats et le patronat) doivent être consacrés "en priorité aux salariés non formés et aux chômeurs", et non plus aux salariés déjà formés.
> La lutte contre le chômage doit faire l’objet d’une "mobilisation générale", afin de "doper les dispositifs existants", qui ne sont "pas coordonnées". La CFDT réclame notamment "plus de contrat aidés".
Interrogé sur une éventuelle réduction des indemnités chômage, Laurent Berger a tenu à apporter une réponse ferme : "il ne faut surtout pas réduire les indemnités des chômeurs, ni maintenant, ni à la fin de l’année."
> La politique européenne doit être repensée, car "on ne peut pas concilier austérité et croissance". Il faut au contraire investir "dans la croissance verte, la transition énergétique, c’est-à-dire les emplois de demain".
>Le système des retraites nécessitera "une réforme d’ampleur", visant à "pérenniser le système par répartition". La CFDT ne considère d’ailleurs pas le rapprochement des régimes publics et privés comme tabou. "On ouvrira le débat s’il le faut", a conclu Laurent Berger.