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Emploi

Le geste du gouvernement aux étudiants

Des étudiants lors des manifestations du 5 avril

Des étudiants lors des manifestations du 5 avril - Éric Cabanis - AFP

"L'exécutif aurait décidé de prolonger la période pendant laquelle un étudiant boursier reçoit son aide financière quelques mois après la fin de ses études, rapportent les Échos. L'idée serait de lui donner un coup de pouce pour trouver un emploi."

Les manifestations de jeunes contre le projet de loi Travail commencent doucement à s'essouffler. Mardi, 23.800 personnes ont battu le pavé, soit moins que lors des précédents mouvements de jeunesse, les 17 et 24 mars dernier, lorsque les autorités avaient respectivement recensé 69.000 et 43.000 personnes.

Néanmoins, le gouvernement semble vouloir éviter que la colère étudiante vienne ternir la fin du quinquennat de François Hollande. Ainsi il préparerait de nouvelles annonces à destination des étudiants, rapportent les Échos ce mardi 6 avril. L'une d'entre elles serait d'ores et déjà actée: la prolongation du versement des bourses après la fin des études.

Un coût de plusieurs centaines de millions d'euros

Sous conditions de ressources, les étudiants perçoivent des bourses dont les montants peuvent aller jusqu'à 554,5 euros par mois. L'idée serait que l'étudiant, une fois diplômé, puisse conserver cette allocation encore quelques mois. Comme le rappelle les Échos, il s'agissait d'une des revendications clefs de l'Unef, le premier syndicat étudiant en France.

Concrètement, la prolongation des bourses prendrait la forme d'une "aide à la recherche du premier emploi" qui serait accordée sous réserve d'une inscription à Pôle Emploi.

Les Échos indiquent que le débat porte autour de la période de prolongation, de 2 à 6 mois, sachant que 4 mois coûteraient 100 millions d'euros. Il est également envisagé d'élargir le dispositif aux bacheliers arrivant directement sur le marché de l'emploi.

En revanche, le débat s'annonce plus compliqué sur une autre revendication de l'Unef: la rémunération des apprentis. Le syndicat étudiant réclame la fin du barème suivant l'âge du jeune en formation. Ce qui risque fort de se traduire par un surcoût pour les entreprises.

J.M.